La rencontre entre Hu Jintao et Nicolas Sarkozy fait suite à la publication, plus tôt dans la journée, d'un communiqué conjoint par les ministères chinois et français des Affaires étrangères sur les relations bilatérales, en particulier sur le Tibet.
Dans le communiqué, "la France mesure pleinement l'importance et la sensibilité de la question du Tibet et réaffirme qu'elle s'en tient à la politique d'une seule Chine et à sa position selon laquelle le Tibet fait partie intégrante du territoire chinois". "Dans cet esprit et dans le respect du principe de non-ingérence, la France récuse tout soutien à l'indépendance du Tibet sous quelque forme que ce soit", indique le communiqué.
Ce document officiel signifie la fin des turbulences dans les relations sino-françaises, causées par une rencontre en décembre dernier en Pologne entre M. Sarkozy et le dalai lama.
MM.Hu et Medvedev discutent des relations bilatérales
Le président chinois Hu Jintao et son homologue russe Dmitri Medvedev se sont rencontrés le 1er avril à Londres pour discuter des relations sino-russes, la crise financière mondiale et d'autres sujets d'intérêt commun.
S'exprimant au début de leur rencontre, le président chinois a indiqué qu'il échangerait des points de vue avec Medvedev sur la stimulation des relations bilatérales et des sujets d'intérêt commun. "Cette année marque le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Russie, et c'est aussi l'+Année de la langue russe+ en Chine," a rappelé le président Hu. Il a indiqué que les relations russo-chinoises ont connu un bon départ cette année et prennent de la vitesse pour un développement global et plus rapide. "Dans le monde complexe et instable d'aujourd'hui où la crise financière internationale continue de se propager et de s'aggraver, renforcer le partenariat stratégique sino-russe revêt une urgence et une importance particulières", a déclaré M. Hu.
Selon le président Medvedev, leurs discussions doivent aborder les moyens pour aider l'économie mondiale à sortir de la crise et construire un nouveau système financier international. Ils discuteront aussi de l'orientation dans le développement des relations russo-chinoises, a confié Medvedev.
Entretien entre MM. Hu et Obama
Dans une autre rencontre, le président chinois Hu Jintao et son homologue américain Barack Obama se sont mis d'accord, le 1er avril à Londres, sur la construction des relations "positives, coopératives et globales" entre les 2 pays au 21e siècle, pour approfondir la coopération bilatérale dans différents domaines, a révélé une source diplomatique chinoise.
M. Hu a invité M. Obama à mener une visite en Chine au cours du deuxième semestre de cette année, et ce dernier a accepté l'invitation avec plaisir.
Les 2 dirigeants ont décidé à cette occasion de créer le mécanisme de "dialogue stratégique et économique" entre la Chine et les États-Unis.
Les présidents Hu et Obama se sont mis d'accord sur la tenue de la première séance de dialogue stratégique et économique entre la Chine et les États-Unis en été prochain à Washington.
Il s'agit de la première rencontre entre les présidents Hu et Obama, depuis l'investiture de ce dernier en janvier dernier.
Durant leurs entretiens en marge du deuxième sommet du G20 consacré à la crise financière et économique en cours, MM. Hu et Obama se sont penchés sur les relations bilatérales, la crise mondiale actuelle et d'autres importants problèmes d'intérêt commun. "Les bonnes relations entre la Chine et les États-Unis sont non seulement dans l'intérêt des peuples des 2 pays, mais aussi favorisent la paix, la stabilité et la prospérité de la région Asie-Pacifique et du monde dans l'ensemble", a indiqué M. Hu en début de ce sommet sino-américain.
Le président Hu a souligné à cette occasion que la Chine pratique inébranlablement la politique d'une Chine et s'oppose résolument à "l'indépendance de Taïwan", à "une Chine, un Taïwan" et à "2 Chine", en dépit de l'évolution de la situation dans le détroit de Taïwan. Le président Obama a pour sa part déclaré que le gouvernement américain s'attache à la diplomatie d'une Chine et aux 3 communiqués conjoints sino- américains, ajoutant que cette position ne changera pas.
AFP/VNA/CVN