"Nous avons la responsabilité de coordonner nos actions et de nous concentrer sur les points communs et non sur des divergences épisodiques", a déclaré Barack Obama à l'issue de son entretien avec le Premier ministre britannique, Gordon Brown, à son bureau du 10, Downing Street.
Pendant ce temps, 3 à 4 mille manifestants, selon la police, étaient réunis dans une atmosphère parfois tendue dans la City, quartier des affaires de Londres, brandissant des pancartes où l'on pouvait notamment lire "C'est notre argent qu'ils ont volé". Et des manifestants ont brisé des vitres d'une agence de la Royal Bank of Scotland.
Lors d'une conférence de presse commune avec M. Brown, M. Obama a affirmé que "les divergences entre les différentes parties (au G20) ont été très exagérées".
Quelques heures auparavant, le président français Nicolas Sarkozy avait une nouvelle fois critiqué les projets de communiqué final du G20. Ces derniers "ne conviennent ni à l'Allemagne, ni à la France", a déclaré M. Sarkozy sur la radio Europe 1, demandant une nouvelle fois un renforcement de la réglementation des paradis fiscaux et des fonds spéculatifs.
Revenant sur les propos, le 31 mars, de sa ministre de l'Économie Christine Lagarde qui avait affirmé que Nicolas Sarkozy n'hésiterait pas, si nécessaire, à quitter la table des discussions, le président a ajouté : "la politique de la chaise vide marquerait un échec qui serait celui du sommet, je ne veux pas croire qu'on arriverait à ça".
Paris et Berlin ont à plusieurs reprises fait part de leurs réticences quant à de nouvelles mesures de relance budgétaire, soutenues par Londres et Washington.
Dans une autre rencontre, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Dmitri Medvedev ont estimé le 31 mars que la réunion du G20 à Londres ne consti- tuerait que le début des efforts nécessaires pour réformer le système financier mondial. "Nous nous rendons au G20 de Londres avec des positions et des attentes très similaires : il est nécessaire de dire clairement que l'architecture financière mondiale doit être changée de manière à ce qu'une telle crise ne se reproduise plus", a déclaré Mme Merkel, après un entretien avec M. Medevdev à Berlin. Le président russe a abondé : "nous voyons de manière très similaire ce qui doit être fait et défendu lors de cette rencontre" du G20 à Londres. Il a appelé à créer un nouveau système monétaire international. "Nous devons envisager la création d'un nouveau système monétaire", a affirmé M. Medvedev.
Après le G20, le président Obama se rendra en France et en Allemagne pour un sommet de l'OTAN jusqu'à samedi, puis dimanche, à Prague, pour un sommet États-Unis/Union européenne (UE), avant un déplacement en Turquie.
AFP/VNA/CVN