Afghanistan : la conférence de La Haye embrasse la stratégie US

La communauté internationale a embrassé le 31 mars à La Haye la stratégie du président américain Barack Obama pour stabiliser l'Afghanistan, en affichant sa volonté de rectifier le tir pour vaincre la rébellion des talibans.

L'ensemble des représentants internationaux ont souligné que l'Afghanistan ne pourrait être stabilisé sans l'aide de ses voisins, dont l'Iran, qui a à cette occasion esquissé un début de dégel avec les États-Unis.

La rencontre de la Haye faisait figure de préambule au sommet de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) de vendredi et samedi à la frontière franco-allemande, dont l'Afghanistan sera l'un des thèmes centraux.

Dans leur communiqué final, les 80 pays et organisations internationales réunis à La Haye ont souligné la nécessité de "consacrer urgemment davantage d'énergie" à l'Afghanistan et de donner une "direction claire" à leur engagement pour "soutenir le peuple afghan de manière plus efficace".

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, y a présenté la "nouvelle stratégie" afghane dévoilée vendredi dernier par le président Obama, appuyant notamment le principe d'une amnistie pour les talibans qui renonceraient à la violence et rompraient avec Al-Qaïda.

Cette proposition, avancée dès 2005 par le président afghan, Hamid Karzai, figure dans le communiqué final de la conférence, pour la première fois dans l'histoire des réunions internationales sur l'Afghanistan après l'intervention militaire américaine de 2001.

de M. Obama contre les talibans en soulignant la nécessité "d'éliminer les sanctuaires d'Al-Qaïda et d'autres réseaux terroristes, où qu'ils soient".

L'expression de "sanctuaires du terrorisme" est souvent employée par Washington à propos des zones tribales pakistanaises frontalières de l'Afghanistan, régulièrement bombardées par des drones présumés américains.

Outre la nécessité de venir à bout du terrorisme et d'Al-Qaïda, première priorité de M. Obama, le texte appelle à intensifier les programmes civils, notamment pour renforcer les institutions afghanes.

Mme Clinton a sans surprise affirmé que "les efforts de la communauté internationale" depuis 2001 avaient été "insuffisants en termes d'hommes, de ressources et de financement" et qu'"il fallait en finir" avec ces lacunes.

Les participants ont ainsi pris acte de la dégradation de la sécurité dans le pays malgré 7 ans d'engagement international, des milliards de dollars d'aide et la présence de plus de 70.000 soldats étrangers.

Notant les progrès accomplis en matière de santé et d'éducation notamment, la conférence a souligné que "les programmes de développement civils sont aussi nécessaires que les renforts militaires". Elle s'est engagée à agir pour "générer de la croissance économique", en particulier par le développement rural, notamment par les programmes de lutte contre la culture de l'opium, dont l'Afghanistan est de loin le premier producteur mondial, à "améliorer l'efficacité de l'aide" et à soutenir "la bonne gouvernance", c'est-à-dire la lutte contre la corruption.

En matière de sécurité, l'ensemble des participants ont souhaité accélérer l'"afghanisation" des forces de sécurité en renforçant la formation de la police et de l'armée afghanes.

Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a indiqué que le président Nicolas Sarkozy devrait annoncer au sommet de l'OTAN samedi l'envoi de 150 gendarmes français en Afghanistan dans le cadre de la force de gendarmerie européenne, en espérant que l'Italie, l'Espagne, le Portugal et les Pays-Bas envoient environ 300 autres gendarmes.

AFP/VNA/CVN

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