M. Obama est attendu en fin de matinée à Fort Bragg en Caroline du Nord, un énorme complexe de 650 km² où sont basées plusieurs unités ayant combattu en Irak, dont la 82e division d'infanterie aéroportée.
La base, à 500 km au Sud de Washington, abrite aussi les forces spéciales de l'armée américaine, fer de lance de la lutte contre les insurrections en Irak et en Afghanistan.
Au moment où seuls quelques milliers de soldats américains restent en Irak à l'approche de la date-butoir du 31 décembre, M. Obama va exprimer la gratitude des États-Unis à ses soldats, selon la Maison Blanche. Plus d'un million d'Américains auront été déployés au total dans ce pays depuis l'invasion de mars 2003.
Dans un entretien le 13 décembre avec la chaîne de télévision locale WVEC de Hamptonn Roads (Virginie, Est), M. Obama a dit vouloir "exprimer l'incroyable fierté que nous éprouvons vis-à-vis de ces jeunes hommes et femmes" qui "ont donné à des millions d'Irakiens l'occasion de vivre en liberté et dans une démocratie".
Avant d'accéder à la présidence, M. Obama avait durement critiqué l'administration de son prédécesseur républicain George W. Bush pour avoir lancé cette guerre, selon lui à mauvais escient. Mais il a toujours pris soin de manifester son soutien à l'armée.
Rendre visite dans des hôpitaux militaires à des soldats blessés en Irak ou en Afghanistan, a-t-il confié à WVEC, "est l'aspect de la présidence qui me rend le plus humble".
En recevant le 12 décembre le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, à la Maison Blanche, M. Obama avait estimé que "l'histoire jugera(it) la décision de partir en guerre en Irak", mais insisté sur la nécessité d'honorer "les sacrifices de tous ceux qui ont fait en sorte que ce jour soit possible, et (de) tourner la page".
Près de 4.500 soldats américains ont été tués en Irak lors d'une guerre qui a coûté la vie à plus de 100.000 civils et quelque 20.000 soldats irakiens.
AFP/VNA/CVN