L'organisation, qui pompe environ 30% du brut mondial, attend une demande de brut de 88,87 millions de barils par jour (mbj) l'année prochaine, alors qu'elle l'estimait à 89,01 mbj en novembre.
"Cet ajustement reflète le ralentissement de la croissance dans l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui devrait se répercuter sur la Chine et l'Inde et donc avoir un impact sur la consommation de pétrole dans l'année à venir", a expliqué l'OPEP dans son rapport.
"Les activités manufacturières et le commerce devraient être touchées mondialement. Déjà, la consommation de pétrole dans les secteurs des transports et de l'industrie ont sensiblement ralenti", a-t-elle noté, soulignant que la zone euro était "au centre des incertitudes".
Pour 2011, le cartel pétrolier laisse sa prévision quasi inchangée, à 87,80 mbj, contre 87,81 mbj le mois dernier. Cela représente 0,86 mbj de plus qu'en 2010.
Les douze pays de l'OPEP maintiennent leur prévision de croissance mondiale à 3,6% pour 2011 et 2012 mais listent les risques: "Les mesures d'austérité prévues, dans la zone euro mais aussi dans les autres pays de l'OCDE, le ralentissement dans les pays en développement, en particulier la Chine et l'Inde, et la situation économique toujours morose aux États-Unis sont des facteurs qui nécessitent une attention particulière", a relevé l'organisation.
L'OPEP a souligné la nécessité de surveiller les éléments qui jouent sur le niveau des prix, notamment "le contexte macro-économique et l'activité spéculative", pour "assurer la stabilité du marché durant cette période de défis pour l'économie mondiale".
Ces facteurs, ainsi que les quotas de production et les tensions autour de l'Iran, devraient être abordés lors de la 160e réunion de l'OPEP, qui se déroule le 14 décembre au siège de l'organisation à Vienne.
AFP/VNA/CVN