Noda promet une politique énergétique révisée avant l'été 2012

Le Premier ministre japonais a annoncé le 13 septembre la définition d'une nouvelle politique énergétique d'ici à l'été 2012, à l'aune de l'accident nucléaire de Fukushima, et averti que la force historique du yen menaçait la reconstruction du pays.

Lors de son discours de politique générale, Yoshihiko Noda a déclaré que le Japon devait se fixer comme objectif de "réduire autant que possible la part de l'électricité d'origine atomique" au profit des énergies naturelles renouvelables, afin d'être à la pointe au niveau mondial dans ce domaine. "Nous allons repartir d'une page blanche et présenter d'ici à l'été prochain un nouveau plan énergétique à l'horizon 2030". "Notre pays doit construire une société des nouvelles énergies", a insisté M. Noda.

Et de préciser : "en exploitant notre puissance technique couplée à une réforme réglementaire et à une politique d'aide à l'adoption des nouvelles énergies, nous allons faire du Japon un modèle".

Avant la catastrophe nucléaire de Fukushima, provoquée le 11 mars par un puissant séisme suivi d'un tsunami dévastateur dans le Nord-Est, le Japon prévoyait d'élever à plus de 50% la part de l'électricité d'origine nucléaire dans sa capacité électrogène totale.

Le Premier ministre a souhaité le 13 septembre qu'une fois leur sécurité assurée, les réacteurs hors service pour entretien régulier soient remis en activité, mais la construction de nouvelles tranches est gelée, alors que 14 projets existaient avant la crise de Fukushima.

En poste depuis deux semaines, M. Noda était auparavant le ministre des Finances de l'ex-chef du gouvernement Naoto Kan, lequel a dû démissionner à cause des critiques suscitées par sa gestion des conséquences de la triple catastrophe du 11 mars. Les deux hommes sont des ténors du Parti démocrate du Japon (centre-gauche).

M. Noda a prévenu le 13 septembre que la force actuelle de la monnaie japonaise (yen) constituait un danger non seulement pour la croissance de la troisième puissance économique mondiale, mais aussi pour la renaissance même du Nord-Est ravagé.

"La hausse historique du yen, couplée à la montée des pays émergents, représente une menace sans précédent pour notre industrie. (...) Il existe un risque de désindustrialisation et de perte d'emplois. Si cela se produisait, nous n'arriverions pas à sortir de la déflation ni à reconstruire les zones sinistrées", a-t-il averti.

M. Noda a précisé que la 3e rallonge budgétaire que s'apprête à proposer le gouvernement, afin de financer la reconstruction, comprendrait des mesures d'aide aux entreprises touchées par le yen fort.

Cette 3e enveloppe supplémentaire devrait porter sur plus de 10.000 milliards de yens (95 milliards d'euros), après les quelque 6.000 milliards de yens des deux premières cumulées.

AFP/VNA/CVN

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