Climat : la CE chiffre 100 milliards d'euros pour les pays pauvres

Inquiète de "l'impasse" dans les négociations internationales sur le climat, l'Europe a dévoilé un scénario détaillé d'aide financière aux pays en développement, jugé toutefois insuffisant par les ONG.

La Commission européenne (CE) a chiffré la semaine dernière à environ 100 milliards d'euros par an les besoins des pays en développement pour lutter contre le changement climatique d'ici 2020, comprenant jusqu'à 15 milliards de fonds publics européens.

Ces propositions serviront de base aux 27 pays européens pour trouver en octobre une position commune de négociation de l'Union européenne (UE) à Copenhague.

"Je suis déterminé à ce que l'Europe continue à avoir un rôle de leader", a insisté le président de la CE, José Manuel Barroso, mais il a stipulé que l'UE "ne veut pas et ne peut pas financer seule les négociations".

Les Européens ont déjà décidé de réduire de 20% leurs émissions polluantes d'ici 2020, se positionnant comme des champions mondiaux.

À 3 mois de la conférence de l'ONU sur le changement climatique à Copenhague (7 au 18 décembre), les négociations internationales butent sur les engagements des pays industrialisés à réduire suffisamment leurs émissions de gaz à effet de serre et sur le financement de l'aide aux pays pauvres.

L'un des volets cruciaux porte sur cette aide que devront verser les pays riches aux nations en voie de développement. Objectif : que ces derniers aient des économies plus vertes et soient en mesure d'agir contre les effets désastreux du réchauffement climatique, comme la montée des eaux ou la sécheresse.

Les pays industriels ne veulent toutefois pas leur faire un chèque en blanc. Les pays en développement (à l'exception des plus pauvres) devront aussi ouvrir leurs portefeuilles.

Pour la CE, les discussions sur le climat font aujourd'hui du surplace, même si l'annonce par le Japon d'un nouvel objectif ambitieux de réduction des gaz à effet de serre a relancé l'espoir.

"Nous devons maintenant rompre l'impasse des négociations de Copenhague", a prévenu le commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a prévenu qu'il existait "un danger réel" d'échec à Copenhague, appelant à la mobilisation de la communauté internationale, lors d'une rencontre au Danemark avec ses homologues danois, finlandais, français et suédois.

Les pays en développement ont besoin de 100 milliards d'euros par an d'ici 2020, évalue la CE. Au total, la contribution de l'Europe - publique et privée- pourrait atteindre jusqu'à 30,4%, celle des États-Unis 24%, celle du Japon 8%, celle de la Chine 7,8% ou celle du Brésil environ 3%.

Cette manne se composerait d'un financement public international venant "des nations industrialisées" mais aussi "des pays en développement les plus avancés économiquement", dans une fourchette allant de 22 milliards à 50 milliards d'euros par an.

La contribution de ces pays serait calculée en fonction de "leurs capacités à payer" et de "leurs émissions polluantes". Selon les critères, la part de l'UE dans ce financement public se situerait entre 2 milliards et 15 milliards d'euros par an en 2020.

AFP/VNA/CVN

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