Nations unies : lutte contre les inégalités dans l'éducation

L'éducation est un droit de l'homme fondamental, mais il reste un objectif difficile à réaliser, a indiqué le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à New York, appelant à des efforts accrus pour résoudre les inégalités dans l'éducation, notamment pour les enfants des pays en développement.

"Nous devons changer cette image des disparités dans l'éducation mondiale", a affirmé M. Ban, lors de son discours à l'occasion du lancement à New York du Rapport mondial de suivi sur l'éducation pour tous 2010 de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture). "L'éducation est un droit de l'homme fondamental inscrit dans la Déclaration universelle de 1948", a-t-il indiqué. "Elle ne doit jamais être un accident de circonstance."

Dans les pays en développement, moins de 55% des enfants en âge d'être scolarisés fréquentent l'école secondaire. Évoquant l'éducation primaire universelle, M. Ban a indiqué que "cet objectif semble actuellement difficile à réaliser". "Difficile, mais pas impossible."

Le rapport de l'UNESCO a examiné le type d'enfants privés d'éducation, les raisons de cette privation et le coût supposé de la scolarisation de ces enfants.

Le rapport donne des résultats prometteurs sur certains fronts, comme la réduction de l'écart entre les sexes concernant l'éducation primaire et les progrès réalisés par certains des pays les plus pauvres au monde, a fait remarquer M. Ban.

Le Bénin affichait le taux de scolarisation le plus faible du monde en 1999 mais est désormais en bonne voie pour réaliser l'éducation primaire universelle d'ici 2015, a-t-il indiqué. "Cependant, la dure vérité est que les progrès ne sont pas assez rapides", a ajouté M. Ban.

Si les tendances actuelles se confirment, il y aura encore 50 millions d'enfants non scolarisés en 2015, a affirmé M. Ban, rappelant que des millions d'autres sortent du système scolaire avant de terminer l'école primaire et que beaucoup reçoivent un enseignement médiocre.

Le rapport de l'UNESCO identifie les actions prioritaires selon 2 phases : les pays concernés doivent intensifier leurs efforts pour prendre en charge les enfants privés d'éducation et améliorer les mécanismes d'aide. "Trop souvent, les gouvernements offrent une éducation de bonne qualité à certains enfants et délaissent les enfants pauvres et marginalisés socialement", a indiqué M. Ban. "Nous devons surmonter cette disparité."

M. Ban a exhorté les donateurs à "accélérer leurs efforts" en ces temps de crise économique mondiale, comme les aides pour une éducation égale, ce qui permettra d'obtenir de "très bons résultats" en termes de réduction de la pauvreté, croissance économique, survie des enfants et démocratie.

Il a également invité les pays à honorer leurs engagements en matière d'aide internationale pour assurer l'éducation pour tous. "Il n'est pas juste que les sommes d'argent destinées à l'aide aux personnes les plus pauvres dans le monde soient réduites en raison de la crise", a poursuivi M. Ban.

"Nous devons travailler tous ensemble de toute urgence pour réaliser l'objectif que nous nous sommes fixés pour 2015", a indiqué M. Ban, évoquant les Objectifs du Millénaire pour le Développement concernant l'éducation primaire universelle.

XINHUA/VNA/CVN

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