"Nous avons réalisé beaucoup de progrès pendant cette semaine", a souligné M. Danon, ambassadeur à la représentation permanente de la France auprès de la conférence du désarmement. Dans un an il y aura une période de consolidation et je suis confiant dans le fait qu'après des négociations difficiles, il y aura un traité", a-t-il dit lors d'un point de presse.
"Ce traité contribuera en grande partie à la résolution du problème clé de la circulation des armes dans le monde", a-t-il dit. Il s'agissait de la 3e séance à l'ONU de négociations préparatoires en vue d'aboutir à un traité pour réguler le commerce des armes conventionnelles. Il ne porte pas sur les armes nucléaires, chimiques et biologiques.
Selon une source proche des négociations, les pays sont d'accord à 80% sur le contenu d'un projet de texte, "mais les 20% restants sont très difficiles à harmoniser".
Ainsi, les États-Unis, qui produisent six milliards de balles par an, ne veulent pas que le traité porte sur le commerce des munitions. "Nous considérons qu'un traité sans les munitions n'en serait pas un mais nous sommes convaincus que les États-Unis finiront par tomber d'accord", a indiqué la même source proche des négociations.
La Chine, quant à elle, ne veut pas que le traité prenne en compte les armes légères. Quand l'Assemblée générale des Nations unies a adopté en 2006 une résolution appelant à un tel traité, seuls les États-Unis, plus grand exportateur d'armes au monde, ont voté contre. Le président était alors le républicain George W. Bush.
Mais la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton avait indiqué en octobre 2009 que Washington soutiendrait à l'avenir un texte sur ce sujet. Les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France et Israël représentent à eux seuls 90% du commerce des armes neuves.
AFP/VNA/CVN