Des milliers de cadenas, de toutes les tailles et de toutes les couleurs, s'accumulent ainsi depuis trois ans sur les rambardes métalliques de ce pont qui relie l'île où est située la cathédrale au reste de la ville, dans l'Ouest de la Pologne.
"On jette la clé et l'amour dure des siècles !", assure Jola, qui étudie à l'Université de Wroclaw. Son compagnon, Maciej, renchérit enthousiaste : "c'est un endroit où on enferme notre amour et d'où il ne s'échappera jamais".
Ce rituel des "cadenas d'amour" est également pratiqué dans d'autres villes en Europe, notamment Paris, Rome, Kiev et Riga.
"Je crois qu'aux Pays-Bas il est illégal d'attacher des cadenas sur les ponts. C'est un lieu public et ça coûterait cher de devoir tous les enlever", commente un couple de touristes néerlando-allemand, Juliette et Jonas. À terme, le surpoids engendré par les cadenas peut constituer un danger.
Pour le pont Tumski, selon les architectes, il faudrait dix tonnes de métal pour le déstabiliser. Les amoureux peuvent donc se laisser aller.
"C'est notre deuxième cadenas et on l'attache par-dessus le premier. On prévoit de faire une chaîne de notre amour avec un nouveau maillon chaque année", assurent Monika et Piotrek.
AFP/VNA/CVN