M. Sarkozy a annoncé à Berlin lors d'une conférence de presse commune "des réponses durables, globales et rapides avant la fin du mois", pour que "l'Europe arrive au G20 unie et avec les problèmes résolus".
La France préside en 2011 le groupe des pays les plus riches et des principaux pays émergents, qui se réuniront en sommet à Cannes (Sud de la France) les 3 et 4 novembre. Et le président américain Barack Obama a déjà exigé un plan d'action des Européens à cette date. "S'il n'y a pas d'accord ce sera un mauvais signal. Au G20 le sujet essentiel sera alors l'incapacité de la zone euro à régler ses problèmes et on sera dans +l'eurobashing+ de la part des États-Unis et des pays émergents", s'inquiétait-t-on récemment dans l'entourage de M. Sarkozy.
Premier chantier : les banques européennes, fragilisées par la crise de la dette et qu'il faut renforcer avant d'imposer un nouveau sauvetage coûteux de la Grèce.
Pour la chancelière, Paris et Berlin sont "décidés à faire ce qui est nécessaire pour recapitaliser (les) banques afin d'assurer l'octroi de crédits à l'économie". "L'accord est complet" entre les deux pays à ce sujet, a martelé pour sa part M. Sarkozy, insistant sur leurs "positions parfaitement communes". Mme Merkel a elle promis que les banques des deux pays seraient traitées "selon les mêmes critères".
La presse avait toutefois fait état de divergences entre la France, dont les banques sont très exposées à la débâcle grecque, et l'Allemagne, qui est un peu moins exposée. Le Fonds monétaire international appelle depuis des semaines à renflouer de manière "urgente" les banques européennes, estimant que leur besoin d'argent frais pourrait atteindre jusqu'à 200 milliards d'euros.
Deuxième chantier : la réforme des traités européens. La France et l'Allemagne proposeront des "modifications importantes" des textes, selon M. Sarkozy, ajoutant qu'il était favorable à une plus grande "intégration de la zone euro". Mme Merkel a ajouté que "le but est d'avoir une coopération plus étroite et contraignante des pays de la zone euro", pour éviter des dérapages budgétaires.
Les deux partenaires ont aussi affiché leur identité de vues sur la nécessité de doper le mécanisme de secours européen FESF, qui vient en aide aux pays surendettés. Mme Merkel s'est "félicitée" que le renforcement du FESF décidé le 21 juillet dernier soit "très bientôt reconnu par tous les États membres", même si la ratification bute encore sur la réticence de la Slovaquie. Le fonds "doit avoir les moyens d'agir", a-t-elle dit, ouvrant la voie à une nouvelle réforme technique de cet instrument.
AFP/VNA/CVN