L'enquête effectuée auprès de 1.000 consommateurs montre qu'ils sont de plus en plus exigeants, choisissent des marchandises de marque et désirent jouir d'une vie saine et d'une bonne santé. La pollution et l'intoxication alimentaire figurent parmi leurs préoccupations principales. Conscients de l'importance de l'appellation d'origine contrôlée en matière de produits alimentaires, les Vietnamiens se rabattent de plus en plus sur des marques. Les produits d'origine naturelle et high-tech ont leur préférence.
Alors que les marchandises de fabrication nationale sont de plus en plus nombreuses, diversifiées et de bonne qualité, elles restent largement dépréciées par les consommateurs domestiques qui leur préfèrent de loin les produits importés. "Les produits nationaux, bien que de styles variés, manquent d'originalité, de subtilité et de qualité, tandis que les marchandises étrangères sont plus attractives, plus durables et à des prix raisonnables", a expliqué Nguyên Hoài Bac, directeur de la Compagnie commerciale Bac Âu. De plus, les crédits pour la publicité des produits domestiques sont très modestes par rapport à ceux de leurs concurrents étrangers (seulement 1-4% du prix de revient au Vietnam, contre 7-25% à l'étranger).
Selon une enquête récente de l'École supérieure d'économie de Hô Chi Minh-Ville, le taux de consommateurs satisfaits des marchandises vietnamiennes reste très bas, soit respectivement de 2,2%, 1,8% et 7,6% pour la qualité, les modèles et la diversification. Cette situation est due notamment à la faible promotion des ventes et surtout à la contrefaçon. Selon des statistiques du Service de gestion du marché, près de 3.000 affaires d'infractions de ce genre ont été découvertes et sanctionnées en 2009, dont 65% de produits nationaux. "La fraude sur les produits fatiguent de plus en plus les consommateurs", a estimé le vice-ministre de l'Industrie et du Commerce, Lê Danh Vinh.
Le programme de stabilisation des prix des marchandises de Hô Chi Minh-Ville, auquel participe 14 entreprises, a été mis en route hier, axé sur 8 articles : riz, sucre, huile de table, viande de bétail, viande de volaille, œufs, denrées alimentaires transformées et légumes.
Grâce à un prix des légumes réajusté, inférieur de 20% à celui du marché, leurs ventes ont augmenté d'environ 15%. Sont notamment concernés tomates, choux et margosiers piquants. Idem pour la viande de canard, vendue 50.000 dôngs le kilo contre 58.000-60.000 dôngs sur le marché. Selon le Service municipal de l'Industrie et du Commerce, dans le cadre de ce programme qui durera un an, des entreprises mettent actuellement en œuvre des plans pour acheminer des marchandises à prix réajustés dans les régions reculées, les zones franches et industrielles pour qu'elles soient accessibles au plus grand nombre.
Hông Nga/CVN