L'Union européenne s'efforce de rouvrir des routes aériennes paralysées par le nuage de cendres volcaniques

L'Union européenne (UE) s'efforçait le 19 avril de rouvrir des routes dans son espace aérien paralysé pour la 5e journée par des cendres volcaniques alors que la grogne des compagnies d'aviation montait contre les gouvernements.

Les ministres des Transports de l'Union européenne (UE) devaient se réunir dans l'après-midi par vidéoconférence, pressés par plusieurs compagnies qui jugent excessives les restrictions de vol imposées dans le ciel européen et s'inquiètent du gouffre financier causé par l'immobilisation des appareils.

Parmi ces compagnies figurent les 2 premiers transporteurs allemands Lufthansa et Air Berlin, qui dénoncent l'absence de calcul de la concentration de cendres dans l'atmosphère et arguent de vols intérieurs effectués durant le week-end sans passagers et sans "dommage" jusqu'à 8.000 mètres.

Mais le ministre allemand des Transports, Peter Ramsauer, a plaidé la prudence. Le Premier ministre britannique Gordon Brown a lui aussi défendu les restrictions imposées au transport aérien, au nom de l'"importance capitale" que revêt la sécurité des passagers.

L'Association internationale du transport aérien (IATA), qui représente 2.300 compagnies, a durement critiqué la gestion de la crise par les gouvernements et l'UE. "C'est un embarras pour l'Europe et c'est une pagaille européenne", s'est emporté le 19 avril le directeur de l'IATA, Giovanni Bisignani. La paralysie du trafic coûte environ 150 millions d'euros par jour au secteur, selon l'IATA.

Pour l'ensemble de l'économie allemande, le préjudice est d'environ un milliard d'euros par jour, a estimé le chef économiste de la chambre de Commerce et d'Industrie allemande (DIHK), Volker Treier.

Des scientifiques allemands devaient effectuer un vol en fin d'après-midi pour mesurer la concentration dans l'air des particules de cendres lâchées par le volcan islandais Eyjafjöll, qui peuvent endommager les réacteurs des avions. Des mesures doivent être prises jusqu'à 10.000 mètres d'altitude.

Alors que l'éruption du volcan et la colonne de cendre ont nettement diminué, selon une géophysicienne islandaise, d'autres compagnies d'Europe ont elles aussi jugé l'espace aérien "sûr" (KLM) et dit n'avoir détecté "aucune anomalie" (Air France) lors de vols-tests.

La néerlandaise KLM a indiqué avoir effectué 2 vols commerciaux "sans problèmes" des Pays-Bas vers les Émirats arabes unis et vers Bangkok/Taipeh. Ces vols avaient décollé dimanche soir.

La principale association des compagnies aériennes européennes et celle des gestionnaires d'aéroports font elles aussi pression pour une réévaluation des restrictions de vols. Les fermetures d'aéroports et restrictions de vols provoquées par l'immense nuage de cendres crachées par le volcan ont déjà bloqué au sol environ 6,8 millions de passagers dans 313 aéroports à travers le monde, selon Airports Council International (ACI), la plus importante organisation professionnelle des aéroports.

Si certains pays ont repoussé la réouverture générale de leurs aéroports et/ou de leurs espaces aériens (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Suisse, Grande-Bretagne...), d'autres ont au contraire levé partiellement les restrictions (Finlande, Suède, Roumanie, Slovaquie, République tchèque...). Les aéroports espagnols, certains français et croates fonctionnaient dès dimanche après-midi.

AFP/VNA/CVN

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