"Le gouvernement est prêt à discuter lorsque les rouges le voudront, mais les rouges ont indiqué qu'ils ne voulaient pas", a déclaré un porte-parole du pouvoir, Panitan Wattanayagorn. "Tous les conflits politiques se terminent à la table des négociations", a-t-il rappelé, dans des déclarations.
Par ailleurs, le bilan des affrontements violents ayant opposé samedi les manifestants aux forces de l'ordre s'est aggravé, passant à 23 morts après le décès d'un civil de 49 ans hospitalisé. Dix-huit d'entre eux ont été tués par balles. Plus de 800 personnes ont par ailleurs été blessées.
Après ces violences, les "chemises rouges" avaient annoncé qu'elles refusaient toute négociation avec le pouvoir. Elles réclament la dissolution de la Chambre basse du parlement pour la tenue d'élections dès que possible, ainsi que le départ du Premier ministre Abhisit Vejjajiva, en poste depuis fin 2008. Abhisit a proposé la tenue d'élections à la fin 2010, soit un an avant le terme de la législature.
Depuis le 14 avril, les manifestants se concentrent sur l'occupation d'un des principaux quartiers commerciaux de la capitale après avoir levé celle des lieux où s'étaient déroulés les affrontements, dans la vieille ville.
L'armée a ainsi pu retirer le 15 avril la dizaine de véhicules blindés qu'elle avait dû abandonner le 10 avril rsqu'elle s'était retirée sous la pression des manifestants.
AFP/VNA/CVN