Le séisme en Chine a fait plus de 600 morts

Souvent à mains nues, les sauveteurs s'activaient le 15 avril dans une province reculée du Nord-Ouest de la Chine pour retrouver des survivants au séisme qui a fait plus de 600 morts, un bilan qui risquait de s'alourdir alors que de nombreuses personnes restaient ensevelies.

Des milliers de sinistrés ont passé la nuit dehors dans la préfecture de Yushu, épicentre de la secousse sismique qui a ébranlé la province du Qinghai, proche du Tibet, alors que les températures descendaient sous zéro, avec un vent glacial, dans cette région d'altitude.

Le 14 avril, un séisme de magnitude 7,1, selon les autorités chinoises - de 6,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) qui utilise la "magnitude de moment"- a fait 617 morts, 313 disparus et 9.110 blessés, dont 970 grièvement, selon le dernier bilan donné par la télévision officielle. La secousse a détruit quasiment toutes les habitations de la localité de Jiegu.

C'est le séisme le plus meurtrier en Chine depuis celui du Sichuan voisin (Sud-Ouest), qui avait fait il y a 2 ans 87.000 morts et disparus.

Dans la ville de Jiegu, plus de 85% des bâtiments se sont effondrés et quelque 100.000 personnes se retrouvent sans abri, a indiqué l'agence Nouvelles de Chine (semi-officielle)

Selon Wang Yubo, responsable de l'éducation de la province du Qinghai, au moins 11 écoles ont été détruites, provoquant la mort de 66 élèves, rappelant le précédent douloureux du tremblement de terre du Sichuan où des milliers d'enfants ont péri dans l'effondrement des écoles.

Le 15 avril, la télévision officielle diffusait des images de sauveteurs s'affairant dans les décombres pour tenter d'atteindre des élèves coincés dans la préfecture de Yushu. Elle a également montré des images de survivants extraits des bâtiments en ruines par des sauveteurs se glissant sous des chapes de béton et des entrelacs de fils de fer ou de médecins pratiquant des opérations chirurgicales d'urgence sous des tentes le 15 avril.

"Merci, merci, je ne l'oublierai jamais !", criait une adolescente alors qu'on l'extrayait doucement des gravats d'un bâtiment de la police au petit jour, devant les caméras de la CCTV. Mais les sauveteurs travaillaient souvent à mains nues et étaient handicapés par l'insuffisance d'équipements et la raréfaction de l'oxygène avec l'altitude.

Le président Hu Jintao, en visite au Brésil depuis le 14 avril, a appelé les sauveteurs à faire tout leur possible pour retrouver des survivants. Plus de 6.000 soldats ont été envoyés sur place.

En milieu de matinée le 15 avril, selon Nouvelles de Chine, 2.038 personnes blessées étaient soignées et 1.045 avaient été extraites des décombres. Mais le bilan pourrait encore s'alourdir dans cette région pauvre et isolée.

Les blessés les plus graves devaient être transportés vers des hôpitaux à Xining, la capitale provinciale à 800 km de là, ou à Chengdu, celle du Sichuan.

Le gouvernement a annoncé l'allocation d'une aide d'urgence de 21,5 millions d'euros tard le 14 avril pour les secours et divers pays étrangers comme les États-Unis et la France ont offert leur assistance.

Comme il y a 2 ans après le séisme au Sichuan, le Premier ministre Wen Jiabao devait se rendre sur place le 15 avril et superviser les opérations de secours, a affirmé le China Business Journal.

Le 15 avril, les communications avaient été rétablies dans les 6 districts de Yushu, selon le gouvernement. Mais les sismologues ont fait état du risque de répliques.

AFP/VNA/CVN

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