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L'Ukraine et l'Union européenne ratifient un accord "historique" d'association

L'Ukraine et l'Union européenne ont ratifié mardi 16 septembre un accord "historique" d'association.

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La Russie, qui voit cet accord d'un très mauvais œil, a annoncé dans la foulée que son dispositif militaire serait renforcé dans "la zone de la Crimée", péninsule méridionale ukrainienne qu'elle a annexée en mars, tandis que des manœuvres militaires impliquant 15 pays, dont les États-Unis, entamées lundi 15 septembre, se poursuivaient dans l'Ouest de l'Ukraine.

Moscou a à cet égard expliqué sa décision non seulement par l'aggravation de la crise ukrainienne, mais aussi par la présence accrue de forces étrangères "à proximité immédiate" de la frontière russe, allusion à ces exercices dans la partie occidentale de l'Ukraine.

Elle illustre la volonté du Kremlin de maintenir la pression sur Kiev, qui a exprimé en retour sa vive "préoccupation" et accusé la Russie de tenter ainsi de "déstabiliser la situation dans toute la région".

Des soldats ukrainiens patrouillent sur un char dans la région de Donetsk le 16 septembre.

Parallèlement, l'Ukraine a voté des lois garantissant une plus grande autonomie des régions prorusses de l'Est, l'organisation d'élections dans ces territoires et une amnistie sous conditions concernant les rebelles et les militaires qui s'affrontent depuis cinq mois dans un conflit qui a fait près de 2.900 morts, tandis que quelque 630.000 personnes ont été déplacées, selon de nouveaux chiffres de l'ONU publiés mardi 16 septembre.

Un "vice-Premier ministre" de la république unilatéralement proclamée de Donetsk, Andreï Pourguine, a fermement rappelé que la région industrielle du Donbass, berceau des séparatistes, n'avait "plus rien à voir avec l'Ukraine". Il a simplement indiqué que les dirigeants séparatistes allaient "étudier soigneusement" le texte adopté. "Peut-être pourrons-nous avoir un dialogue (avec Kiev) sur certains points, notamment économiques et socio-culturels", a-t-il ajouté.

Dans les rues de Donetsk, les annonces de Kiev laissaient perplexes des habitants. "L'avenir, pour nous, est difficile à imaginer, aucun camp ne veut vraiment négocier", regrettait Andri, 41 ans. "Pour ma part, je crois qu’il n’est pas facile d’aller vers l’indépendance, mais c’est la voie que nous devons choisir".

Accord symbolique

S'exprimant devant les députés, Petro Porochenko, devenu président de l'Ukraine en mai, a jugé que cette ratification à l'unanimité de l'accord d'association marquait un "premier pas" vers l'adhésion à l'UE de son pays.

"Le vote d'aujourd'hui est un choix de civilisation de l'Ukraine. L'Ukraine, c'est l'Europe", a de son côté proclamé le Premier ministre Arseni Iatseniouk.

"Nous félicitons le peuple ukrainien qui a fait l'Histoire aujourd'hui", a réagi le département d'État américain.

Cet accord reste néanmoins symbolique à l'heure actuelle : l'Union européenne a en effet annoncé vendredi 12 septembre que l'accord de libre-échange avec l'Ukraine, partie intégrante de l'accord d'association, était repoussé à fin 2015 pour permettre de nouvelles discussions avec Moscou, opposé au projet.

AFP/VNA/CVN

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