>>Italie : 580 décès et plus de 35 mille contaminations en 24 heures
>>Plus de 200.000 cas aux États-Unis en 24 heures, record absolu
Des salariés du secteur sportif manifestent contre les restrictions instaurées pour lutter contre la pandémie, le 11 novembre à Barcelone (Espagne). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La situation sur le Vieux Continent est "très, très inquiétante" et "tous nos indicateurs vont dans le mauvais sens", a déclaré mercredi 11 novembre la directrice du Centre européen de contrôle des maladies (ECDC), Andrea Ammon.
Interrogée sur la date des premières vaccinations en Europe, elle a répondu : "en étant optimiste, premier trimestre de l'an prochain".
Les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech ont fait état lundi 9 novembre d'un vaccin "efficace à 90%" contre le COVID-19, selon les résultats préliminaires d'un essai encore en cours.
Mercredi 11 novembre, la Commission européenne a annoncé avoir approuvé un contrat avec les deux groupes pour acheter jusqu'à 300 millions de doses de leur vaccin.
Elle avait déjà conclu trois accords avec le suédo-britannique AstraZenaca, l'américain Johnson & Johnson (jusqu'à 400 millions de doses chacun), et le duo franco-britannique Sanofi-GSK (jusqu'à 300 millions de doses).
"Union de la santé"
Photo prise le 11 septembre dans un laboratoire à Anagni, au sud-est de Rome, en lien avec le vaccin-candidat de l'université d'Oxford. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Alors que les 27 États membres de l'UE font face à la pandémie en rangs dispersés, Bruxelles a dévoilé son projet d'"Union de la santé" pour se donner les moyens d'affronter les futures crises sanitaires, notamment en créant une nouvelle agence aux pouvoirs étendus, la Health Emergency Response Authority (HERA). Elle ne devrait toutefois pas voir le jour avant 2023.
En attendant, les pays européens multiplient les restrictions pour enrayer la deuxième vague de l'épidémie.
Dernière en date après la France, l'Angleterre et plusieurs autres, la Hongrie impose depuis mercredi 11 novembre un confinement partiel censé durer au moins 30 jours : les rassemblements sont interdits, les restaurants fermés, les événements culturels et de loisirs annulés et le couvre-feu étendu.
"Nous ferons des excursions ou ce genre de choses plutôt que d'aller au pub", se résignait un étudiant, Lorinc Fritz, rencontré dans un bistrot de Budapest quelques heures avant une fermeture prolongée.
La Grèce, déjà confinée depuis samedi 7 novembre, a décrété un couvre-feu (21h00-05h00) à partir de vendredi 6 novembre, après une hausse importante des contaminations quotidiennes entraînant "une pression" sur le système de santé.
En République tchèque, très durement touchée, le gouvernement a en revanche décrété la réouverture des écoles primaires pour les plus petits, premier allègement des restrictions dans ce pays depuis le début de la deuxième vague.
Et les bilans grimpent inexorablement : le Royaume-Uni, pays le plus durement touché en Europe, a dépassé mercredi 11 novembrele cap des 50.000 morts, l'Espagne celui des 40.000 morts, et l'Italie a dépassé le million de cas de COVID-19.
Côté football, le virus a entraîné l'annulation du match amical mercredi 11 novembre entre la Norvège et Israël, un cas de COVID-19 ayant été détecté dans l'effectif israélien.
Mis en isolement après avoir été testé positif, le sélectionneur suédois Janne Andersson manquera les prochains matchs contre la Croatie et la France en Ligue des Nations, tandis qu'en Allemagne, l'équipe du TSG Hoffenheim est devenue la première formation de Bundesliga placée en quarantaine, avec au moins cinq cas positifs.
Record de cas aux États-Unis
Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, au 11 novembre à 11h00 GMT. |
La pandémie a fait plus de 1.275.113 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP mercredi 11 novembre à 11h00 GMT.
Sur la journée de mardi 10 novembre, 10.601 nouveaux décès et 662.214 nouveaux cas ont été recensés dans le monde - des chiffres en hausse quasi constante.
De loin le pays le plus endeuillé par la pandémie avec près de 240.000 morts, les États-Unis vont de record en record. Près de 202.000 nouveaux cas y ont été dénombrés en 24 heures, selon le comptage mardi de Johns Hopkins, un chiffre en partie gonflé par des remontées de données du week-end.
Le président élu, le démocrate Joe Biden, a dressé en début de semaine les contours de son plan de lutte contre l'épidémie, dont il a fait la priorité numéro un de son futur mandat.
Un vaccin pourrait commencer à être administré aux personnes vulnérables aux États-Unis avant la fin de l'année.
Sous l'impulsion du président Donald Trump, les autorités ont signé un contrat de 1,95 milliard d'USD avec Pfizer pour la livraison de 100 millions de doses, pour peu que le vaccin soit approuvé.
Le laboratoire ayant prévu de déposer d'ici la semaine prochaine une demande d'autorisation à l'Agence américaine des médicaments (FDA), la distribution ne serait plus qu'une question de "semaines", selon Alex Azar, secrétaire américain à la Santé.
Ailleurs, la Russie a revendiqué mercredi 11 novembre un taux d'efficacité de 92% pour son propre vaccin, le Spoutnik-V, et le Brésil a autorisé la reprise des essais cliniques du vaccin chinois CoronaVasc, suspendus lundi 9 novembre après la mort d'un volontaire.
D'autres pays - Japon, Canada, Royaume-Uni... - ayant également passé commande auprès de Pfizer, des ONG s'inquiètent d'une monopolisation des doses par les pays riches.
"Le vaccin sera efficace à 0% pour les personnes qui n'ont pas les moyens d'y accéder", a réagi Robin Guittard, porte-parole d'Oxfam France.
Gibraltar a annoncé mercredi 11 novembre son premier mort du COVID-19, une nonagénaire, et le Vanuatu, archipel du Pacifique, et la Mongolie ont enregistré leurs premiers cas de coronavirus.
AFP/VNA/CVN