Dans un long communiqué publié le 18 septembre, trois jours après l'annonce de cette gigantesque fraude qui a abouti à l'arrestation à Londres d'un trader de 31 ans travaillant pour UBS, la banque a estimé que ces agissements lui coûteront désormais 2,3 milliards d'USD, au lieu de deux milliards précédemment avancés.
La banque précise encore avoir pris toutes les dispositions pour couvrir les positions prises par le trader, aujourd'hui en prison, et que les activités concernées fonctionnaient "à nouveau normalement".
La banque répète encore qu'aucune position de clients n'a été affectée.
De son côté, le directeur général de la banque, Oswald Gruebel, est sorti de son silence le 18 septembre, en déclarant dans le journal dominical suisse Sonntag, qu'il ne se sentait pas coupable dans cette affaire de fraude et qu'il n'avait aucune intention de démissionner. "Je suis responsable de ce qui se passe dans la banque. Mais si vous me demandez si je me sens coupable, alors je vous dis non", a déclaré ce banquier, qui a été tiré de sa retraite il y a deux ans pour redresser l'UBS, après avoir dirigé la banque rivale Credit Suisse.
Lorsque quelqu'un décide d'agir de façon criminelle, "vous ne pouvez rien faire", a-t-il déclaré.
M. Gruebel a pris la tête d'UBS au plus fort de la crise financière pendant laquelle la banque avait perdu des milliards de francs et enregistrait des pertes records. Il l'avait ramenée au bénéfice en 2010.
AFP/VNA/CVN