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| Louis Schweitzer, à Paris, le 9 novembre 2018. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
L'lysée a salué dans un communiqué "un idéaliste du concret qui voua toutes ses forces à la France" en "mariant l'industrie et le progrès social, le sens de l'État et l'humanisme, le patriotisme et l'ancrage européen, l'intransigeance des principes à la générosité des engagements".
Louis Schweitzer, dont le décès a été annoncé par sa famille, a passé 20 ans chez Renault, dont 13 comme PDG, entre 1992 et 2005. Il était encore président d'honneur de la marque au losange.
Jean-Dominique Sénard, l'actuel président de Renault, salue dans un communiqué "l'engagement et l'exigence" de Louis Schweitzer, qui "ont contribué à la modernisation et l'internationalisation" du groupe "avec des lancements marquants comme Twingo et Mégane, l'acquisition de Dacia et la naissance de l'Alliance stratégique Renault-Nissan".
Les années Schweitzer chez Renault ont d'abord été marquées par le mariage raté avec le suédois Volvo en 1993, la privatisation du groupe en 1996, les 3.000 licenciements de Vilvorde en 1997, puis la conquête de marchés en Europe de l'est, en Amérique latine ou en Asie.
Il fut également, aux côtés de son successeur Carlos Ghosn, à l'époque chez Nissan, l'un des principaux artisans du mariage entre la marque au losange et le géant japonais de l'automobile, entamé en 1999.
Le dirigeant était notamment fier de l'un des grands succès de la marque dans les années 1990-2000, le monospace Scénic : "J'avais décidé Scénic I en pensant que ce serait un véhicule de grand volume et je n'étais pas rassuré. La première fois que je l'ai vu en maquette creuse, j'ai su que cela marcherait bien", racontait M. Schweitzer quelques mois avant son départ.
Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a rendu hommage auprès de l'AFP au "capitaine d'industrie, bâtisseur de l'automobile à la française et grand serviteur de l'économie" qu'était, selon lui, Louis Schweitzer.
"À la tête de Renault, il a transformé une régie d'État en un géant mondial, alliant audace et vision", ajoute M. Lescure.
"C'est un très grand serviteur de l'État et de l'industrie française qui nous quitte", a réagi l'ancien Premier ministre Laurent Fabius, saluant auprès de l'AFP "un homme exceptionnel" et "un ami personnel".
AFP/VNA/CVN



