L'armée, dépositaire du pouvoir après la chute le 11 février du président Hosni Moubarak, a promis le 12 février une "transition pacifique" vers "un pouvoir civil élu". Le conseil suprême des forces armées a annoncé que le gouvernement nommé par M. Moubarak quelques jours avant son départ resterait en place pour assurer la gestion des affaires courantes.
L'armée n'a toutefois pas donné de calendrier ni présenté de mesures plus précises pour cette transition. Dans le même temps, le Caire reprenait ses habits d'avant la révolte. Dans la matinée, la circulation a repris sur la place Tahrir, épicentre du soulèvement populaire qui a fait au moins 300 morts, selon l'ONU.
Seule une partie de la place, où quelques centaines de manifestants étaient encore présents, restait fermée au trafic.
Les manifestations sur ce grand rond-point pendant 18 jours avaient paralysé le centre-ville d'ordinaire bouillonnant d'activité. Les tanks de l'armée postés aux entrées de la place, étaient toujours présents, mais ne bloquaient pas les accès.
Quelques brèves échauffourées ont eu lieu entre des soldats et quelques dizaines de protestataires irréductibles qui refusaient de quitter les lieux.
La plupart des protestataires avaient néanmoins quitté sans encombre les lieux après la démission de M. Moubarak, permettant le début le 12 février des opérations de nettoyage.
Des soldats démontaient des tentes, jetaient les bâches en plastique et autres matériaux dans une benne, aidés par des civils qui empilaient les couvertures et balayaient le sol.
Le 12 février, l'armée s'est engagée à respecter les traités internationaux signés par l'Égypte.
Le président américain, Barack Obama, a, quant à lui, "salué" le 12 février la promesse faite par l'armée égyptienne d'une transition pacifique vers un pouvoir civil élu.
Sur le plan judiciaire, le procureur général a interdit à l'ancien Premier ministre Ahmad Nazif et à l'actuel ministre de l'Information Anas el-Fekki de quitter le pays "au vu des plaintes déposées contre eux", a rapporté l’agence officielle Mena, sans plus de précision sur ce qui leur était reproché. La télévision publique a annoncé peu après la démission de M. Fekki.
AFP/VNA/CVN