La plus grande partie ira aux victimes de la famine et de la sécheresse dans la Corne de l'Afrique.
Quelque 1,5 milliard de dollars est destiné à la Somalie, où 250.000 personnes sont en danger de mort du fait de la famine, a affirmé Valérie Amos, secrétaire générale adjoint des Nations unies chargée des affaires humanitaires et de la coordination des opérations d'urgence.
"Les 16 pays concernés par les appels de fonds sont l'Afghanistan, la République centrafricaine, le Tchad, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, Djibouti, Haïti, Kenya, le Niger, les Territoires occupés, les Philippines, le Soudan du Sud, la Somalie, le Soudan, le Yémen et le Zimbabwe", a- t-elle déclaré.
Le montant total de l'appel consolidé s'élève à 7,7 milliards de dollars. Cette somme est légèrement supérieure (14 millions de dollars) à celle demandée lors de l'appel de 2011.
Selon l'ONU, globalement, on constate une tendance à la baisse des montants par appel. En effet, neuf des 16 pays concernés par l'appel consolidé ont des demandes plus modestes que l'année dernière. Par rapport à 2011, l'augmentation d'appel de fonds concerne la Somalie (52%), le Yémen (54%), Djibouti (139%), et le Soudan du Sud (23%). Le montant de l'Appel humanitaire 2012 est le plus élevé jamais demandé par l'ONU depuis la création de ce système de financement en 1991.
Selon la secrétaire générale adjointe, "la crise dans la Corne de l'Afrique (Kenya, Éthiopie, Djibouti et Somalie) reste la plus grave crise humanitaire au monde car quatre millions de personnes nécessitent une aide d'urgence rien qu'en Somalie, de même que 601. 000 réfugiés au Kenya". "Bien que l'action humanitaire avait déjà eu un impact important dans plusieurs régions de la Somalie, la situation restait fragile". Elle a souligné que "les organisations humanitaires seraient en mesure de maintenir ces amélioration si la même assistance était maintenue". En 2011, 78% des 2,4 milliards de dollars demandés avaient été financés.
Au Tchad, il existe des risques certains d'étendue de la crise alimentaire, a déclaré Valérie Amos. Actuellement environ 1,6 million de personnes souffrent de malnutrition et sont menacées de famine.
À cela s'ajoute l'apparition d'une des plus graves épidémies de choléra auquel le Tchad a été confronté ainsi qu'une recrudescence de polio, des oreillons et d'autres maladies. Un montant de 455 millions de dollars a été demandé dans l'appel pour ce pays.
XINHUA/VNA/CVN