En 2008 et en 2007, ce bilan s'était élevé respectivement à 34 et à 42 morts. L'année 2007, qui avait été l'une des pires pour le personnel onusien, avait vu 17 membres de l'ONU périr dans un seul attentat commis contre le bureau de l'organisation à Alger.
L'an dernier, plus de la moitié des victimes - 18 sur 35 - ont trouvé la mort rien qu'en Afghanistan et au Pakistan. Cinq qui travaillaient pour l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine, dans le Proche-Orient (UNRWA), ont été tués lors de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza. Deux ont trouvé la mort en Somalie. "Une fois encore, des personnels des Nations unies ont dû payer de leur vie leurs efforts visant à assister des populations en détresse ", a déclaré le président du syndicat du personnel, Stephen Kisambira. Il a évoqué une "tendance choquante" à prendre délibérément l'ONU pour cible, qualifiant de "frustrant" le fait que la plupart des auteurs de ces actes n'aient pas été traduits en justice. M. Kisambira a rappelé que 50 ans après l'adoption de la Convention sur la sécurité du personnel des Nations unies et du personnel associé, 104 États membres ne l'ont pas ratifiée. Quant au Protocole facultatif de 2005, il n'est toujours pas entré en vigueur car il n'a été ratifié que par une vingtaine d'États membres.
"La ratification à la fois de la Convention et du Protocole facultatif par tous les États membres permettrait d'affirmer que ceux-ci prennent au sérieux leur responsabilité première de protéger le personnel des Nations unies et qu'ils apprécient le rôle des Nations unies dans le maintien de la paix et l'impulsion du développement dans les zones les plus reculées de la planète", a souligné le président du syndicat.
XINHUA/VNA/CVN