"Tous les efforts doivent être faits pour renforcer notre système régulateur afin de prévenir une récurrence de la crise et d'amortir les effets d'une nouvelle crise éventuelle", a déclaré M. Bernanke, lors d'une conférence annuelle de l'Association économique américaine à Atlanta.
"Toutefois, dans le cas où les réformes adéquates ne seraient pas mises en place, ou si elles s'avèrent insuffisantes pour empêcher l'accumulation dangereuse de risques financiers, nous devons garder comme option l'utilisation de la politique monétaire comme outil supplémentaire", a affirmé M. Bernanke.
Certains commentateurs ont critiqué la Banque centrale américaine pour avoir maintenu ses taux d'interêt à un niveau trop bas au début des années 2000.
Mais M. Bernanke a indiqué que la bulle immobilière et la crise financière qui a suivi sont dues à l'échec du système de régulation financière et non à une politique monétaire relâchée.
"Les prix de l'immobilier ont commencé à grimper à la fin des années 1990 et, bien que la hausse la plus rapide des prix se soit produite au moment où le taux d'intérêt à court terme était à son plus bas niveau, l'ampleur de l'inflation immobilière est trop grande pour n'être due que qu'à l'orientation de la politique monétaire", a rappelé M. Bernanke.
"La meilleure réponse à la bulle immobilière aurait été la voie réglementaire et non monétaire", a souligné M. Bernanke.
"Le renforcement de la réglementation et de la supervision concernant les problèmes liés aux pratiques de souscription et à la gestion des risques des créanciers aurait été plus efficace et l'approche chirurgicale pour freiner la bulle immobilière est plus efficace qu'une hausse des taux d'intérêt", a-t-il expliqué.
XINHUA/VNA/CVN