"Il n'y a pas d'objection à un retour à la table des négociations ou à la tenue de réunions en principe", a déclaré M. Abbas à des journalistes à Charm el-Cheikh, après un entretien avec le chef de l'État égyptien Hosni Moubarak. "Nous avons dit et nous continuerons de dire que lorsqu'il y aura un arrêt de la colonisation et des termes de référence reconnus, nous serons prêts à reprendre les négociations", a-t-il ajouté. M. Abbas a précisé que l'Égypte était d'accord avec cette position, contredisant ainsi des informations du quotidien israélien Maariv, selon lesquelles M. Moubarak doit pousser le président de l'Autorité palestinienne à accepter un plan de Washington visant à relancer immédiatement les négociations. "Le président Moubarak a souligné que (le statut de) Jérusalem devait être inclus dans les négociations, que la colonisation devait cesser et qu'il doit y avoir des termes clairs de référence" reconnus par la communauté internationale, a encore dit M. Abbas.
M. Abbas est arrivé dimanche en Égypte où il s'est entretenu avec le chef des renseignements Omar Souleimane, avant de rejoindre la station balnéaire de Charm el-Cheikh pour y voir M. Moubarak. Il doit encore se rendre au Qatar, au Koweït et en Turquie.
Les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens ont été suspendues l'an dernier, dans la foulée de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza (27 décembre 2008-18 janvier 2009). Elles achoppent sur la question de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens.
Les Palestiniens réclament un gel total des implantations avant de retourner à la table des négociations, mais Israël a pour l'instant rejeté cette demande, n'acceptant qu'un moratoire partiel.
Le roi Abdallah II de Jordanie s'est également rendu à Charm el-Cheikh le 4 janvier pour s'entretenir avec M. Moubarak, selon l'agence officielle Mena.
Les 2 dirigeants doivent discuter "des efforts en vue de commencer des négociations de paix sérieuses et efficaces entre Israéliens et Palestiniens", a précisé le Palais royal à Amman.
AFP/VNA/CVN