"Nous pouvons améliorer nos relations de confiance en nous disant clairement ce que nous pensons", a déclaré M. Hatoyama en évoquant les liens Tokyo-Washington.
Selon lui, le Japon doit sortir d'un rapport où "l'un obéit à l'autre" et où le pays renonce à dire aux États-Unis ce qu'il pense "juste parce que c'est difficile".
Le Premier ministre de centre-gauche a été critiqué ces dernières semaines par la presse japonaise et l'opposition conservatrice qui l'accusent d'indécision dans le dossier des bases américaines.
Sitôt arrivé au pouvoir en septembre, M. Hatoyama a annoncé le réexamen d'un accord signé en 2006 entre Washington et le gouvernement japonais, alors dirigé par la droite, prévoyant le déménagement de la base aérienne américaine de Futenma, située au cœur d'une zone urbaine d'Okinawa (Sud), vers une zone côtière moins peuplée de l'île.
Le gouvernement étudie depuis la possibilité de déplacer cette base hors d'Okinawa, où sont stationnés plus de la moitié des 47.000 soldats américains présents au Japon, afin d'alléger le poids pesant sur cette petite île.
Ce réexamen irrite l'administration américaine qui a plusieurs fois sommé Tokyo d'appliquer l'accord de 2006 comme prévu, mais M. Hatoyama a déjà prévenu qu'il ne prendrait pas sa décision avant plusieurs mois.
Les critiques reprochent au Premier ministre de menacer l'alliance nippo-américaine, qui constitue la base de la diplomatie japonaise depuis les lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Le Parti libéral-démocrate (droite) battu l'an passé aux élections législatives avait pendant ses quelque 50 ans de pouvoir sur le Japon aligné la politique étrangère japonaise sur les positions américaines.
AFP/VNA/CVN