L'OMS appelle à des actions d'urgence pour améliorer la santé des filles et femmes

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle, dans un rapport publié le 9 novembre, à agir d'urgence tant dans le secteur de la santé qu'à l'extérieur de celui-ci afin d'améliorer la santé des filles et des femmes dans le monde entier.

Malgré les importants progrès réalisés au cours des dernières décennies, les sociétés ne parviennent toujours pas à répondre aux besoins de soins de santé des femmes à des moments décisifs de leur vie, en particulier au cours de leur adolescence puis de leur vieillesse, constate le rapport intitulé "Les femmes et la santé : la réalité d'aujourd'hui le programme de demain".

Lors du lancement du rapport, la directrice générale de l'OMS, le Dr Margaret Chan, s'est interrogée : "Si les femmes sont privées du droit de réaliser pleinement leur potentiel en tant qu'être humain, et en particulier de leur capacité à mener une vie en meilleure santé et quelque peu plus heureuse, peut-on parler globalement d'une société réellement saine ? Qu'en est-il alors du progrès social au 21e siècle ?".

À l'échelle mondiale, les femmes assurent la grande majorité des soins de santé - que ce soit à la maison, au sein de leur communauté ou du système de santé, et pourtant, au fil de leur existence, les femmes ne trouvent pas dans les soins de santé la réponse à leurs besoins et problèmes spécifiques, déplore le rapport.

Jusqu'à 80% de l'ensemble des soins de santé et 90% des soins pour les affections liées au VIH/sida sont fournis à domicile - presque toujours par des femmes. Et cependant, la plupart du temps, elles ne sont ni aidées, ni reconnues, ni rémunérées pour ce rôle essentiel, indique l'OMS.

Dans de nombreux pays, les services de santé sexuelle et génésique tendent à se concentrer exclusivement sur les femmes mariées et ignorent les besoins des femmes célibataires et des adolescentes, et rares sont les services qui se préoccupent d'autres groupes marginalisés de femmes tels que les professionnelles du sexe, les toxicomanes par voie intraveineuse, les minorités ethniques ou les femmes du monde rural, souligne l'OMS.

"Il est temps que les filles et les femmes reçoivent ce qui leur est dû de faire en sorte qu'elles obtiennent les soins et le soutien dont elles ont besoin pour jouir d'un droit humain fondamental à chaque moment de leur existence, c'est-à-dire de leur droit à la santé", a déclaré le Dr Chan.

Malgré certains avantages biologiques, la santé des femmes pâtit de leur situation socio-économique inférieure : Le manque d'accès à l'éducation, l'absence de pouvoir de décision et la faiblesse de leurs revenus peuvent limiter la capacité des femmes à protéger leur propre santé ainsi que celle de leur famille, déclare l'OMS.

XINHUA/VNA/CVN

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