"Le risque de mourir d'un cancer entre 30 et 65 ans est 2 fois plus élevé chez les ouvriers que chez les professions libérales. Comment peut-on accepter ?", a lancé le chef d'État en présentant ce plan à Marseille (Sud-Est).
Il a notamment promis l'installation en France de 74 machines supplémentaires d'imagerie par résonance magnétique nucléaire, "dont 39 dans les 10 régions ayant la mortalité pour cancer la plus élevée".
Devant un parterre de médecins, chercheurs et malades, M. Sarkozy a souhaité que 15% du budget de la recherche soit consacré à "l'analyse des risques environnementaux et comportementaux" de cancer, notamment "les effets à long terme des expositions, même à faible dose, à certains agents chimiques, biologiques ou physiques".
Il a aussi fixé comme objectif de mieux accompagner les patients guéris, en favorisant l'accès à l'emprunt et à l'assurance pour les personnes "sorties de la maladie".
Alors qu'une récente hausse de 6% du prix du tabac a suscité des polémiques jusqu'au sein du gouvernement, il a souligné "assumer" cette mesure, annonçant également un meilleur remboursement par la sécurité sociale des substituts nicotiniques.
Enfin il a proposé de réfléchir à la création d'"une journée nationale de l'activité physique", soulignant que le sport était "un élément capital" pour prévenir le cancer en luttant notamment contre le surpoids et l'obésité.
Ce plan fait suite à celui lancé en 2003 par le président Jacques Chirac et dont seul un tiers des 70 mesures envisagées ont été mises en oeuvre.
"Pour stopper l'épidémie, il faut agir vigoureusement sur les causes" et pas seulement s'en tenir aux "facteurs de risque comportementaux" (tabac, alcool), a renchéri le Réseau environnement santé (RES), qui rassemble des scientifiques sensibilisés à l'environnement.
AFP/VNA/CVN