La session annuelle de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA) a commencé le 6 novembre ses travaux à Recife (Nord-Est), mais elle devait s'ouvrir officiellement le 9 novembre. Elle se tiendra jusqu'au 15 novembre.
"La situation du thon rouge de l'Est de l'Atlantique et de la Méditerranée est réellement très préoccupante", a dit un diplomate brésilien qui a requis l'anonymat. "Il y a une pression sur les pays asiatiques et européens pour qu'ils acceptent les recommandations du comité technique et réduisent leurs volumes de capture", a-t-il ajouté.
La CICTA, une organisation inter-gouvernementale, décide des niveaux de quotas de pêche pour le thon mais aussi pour d'autres espèces en danger.
L'enjeu de la conférence sera de réduire de 40.000 tonnes à 15.000 tonnes le volume de thon rouge capturé, le principal problème étant la répartition des quotas par pays.
Le commissaire européen à la Pêche, Joe Borg, a indiqué que l'Union européenne (UE) demanderait une réduction des quotas de pêche et a invité la CICTA à "prendre le problème à bras le corps". "Des décisions difficiles nous attendent, mais c'est le prix à payer pour assurer l'avenir des pêcheries en cause", a souligné M. Borg. Le diplomate brésilien a estimé que la position européenne "constitue un excellent signal pour la réunion". Le Japon ne s'oppose pas en principe à une réduction des quotas. "En réalité, ils possèdent d'énormes stocks de thon congelé, ce qui leur permet d'être plus flexibles", a estimé le diplomate brésilien.
Les Européens, divisés, n'ont toutefois pas demandé une interdiction mondiale du commerce, qui en aurait suspendu de facto la pêche, comme le réclament les écologistes.
AFP/VNA/CVN