Climat : 5 jours à Barcelone pour le succès de Copenhague

Les négociations de Barcelone, jusqu'au 6 novembre, offrent une dernière chance d'arrêter clairement les options d'un futur accord mondial sur le changement climatique, qui devra être adopté dans un mois à Copenhague.

"Au terme de près de 2 ans de négociations, c'est bientôt l'heure. Ces 5 jours sont essentiels pour garantir un succès à Copenhague", a prévenu en ouverture le responsable des négociations aux Nations unies, Yvo de Boer.

"Vous devrez arrêter des options simples et claires pour les politiques afin de permettre aux ministres de trancher à Copenhague", du 7 au 18 décembre, a également lancé la ministre danoise du Climat, Connie Hedeggard, future présidente de la conférence. "Pas la fois prochaine. Mais ici, ce vendredi", a-t-elle insisté.

En dépit des pronostics pessimistes, Mme Hedegaard entend toujours faire du rendez-vous danois "le lieu où nous devrons conclure" : "Nous ne résoudrons certainement pas tous les détails (...) mais qui croit vraiment que ce sera plus facile l'année prochaine ou celle d'après?"

Au même moment, Greenpeace lançait ses militants à l'assaut de la Sagrada Familia, cathédrale emblématique de Barcelone et déployait des banderoles appelant à sauver le climat.

L'accord de Copenhague devra pouvoir entrer en vigueur le 1er janvier 2013, à l'expiration des premiers engagements du Protocole de Kyoto.

À ce stade, le texte en débat a été ramené à une centaine de pages compilant les options possibles pour chacun des principaux chapitres : "Il faut désormais entrer dans la négociation, passons à un texte opérationnel", a plaidé le représentant américain, Jonathan Pershing.

Mais alors que la forme juridique du futur accord est loin d'être tranchée, M. Pershing prévient déjà que, pour Washington, "la contrainte de l'engagement s'exerce au niveau national" : "L'accord international devra refléter nos efforts collectifs" de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Cette position contrevient aux revendications des pays en développement : dès lundi, le Soudan au nom du G-77 (130 pays en développement) et Grenade pour les petits États insulaires (AOSIS) ont réaffirmé la nécessité d'un "accord global légalement contraignant" - comme l'est Kyoto pour les pays industrialisés.

Parallèlement, pour la première fois la Russie a énoncé ses intentions : Moscou "soutiendra l'idée d'un document politiquement contraignant (...) mais à 2 conditions", a indiqué le Premier ministre Vladimir Poutine : "que tous les pays le signent" et que soient pris en compte le potentiel forestier russe comme puits d'absorption du CO2.

Cependant, le contenu de l'accord reste à fixer : les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés sont loin d'atteindre les 25% à 40 % d'ici 2020 par rapport à 1990, que suggèrent les scientifiques.

En retour, les grands pays émergents rechignent à indiquer par quels moyens, "vérifiables et mesurables", ils freineront la croissance des leurs.

AFP/VNA/CVN

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