L'Iran ne coopère pas sur son dossier nucléaire, selon l'AIEA

L'Iran ne coopère toujours pas sur son dossier nucléaire avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) empêchant de confirmer le caractère purement pacifique de ses objectifs, a déclaré le 1er mars à Vienne le nouveau directeur de l'AIEA, le Japonais Yukiya Amano.

"L'Agence continue (...) de vérifier que les matériaux nucléaires en Iran ne sont pas détournés, mais nous ne pouvons pas confirmer que tous les matériaux nucléaires sont utilisés à des fins pacifiques parce que l'Iran n'a pas fait preuve de la coopération nécessaire", a constaté M. Amano en ouvrant la réunion de mars du Conseil des 35 gouverneurs de l'agence onusienne, largement consacrée à l'Iran.

Depuis février 2006 l'AIEA et le Conseil de sécurité de l'ONU, avec le vote de 3 séries de sanctions, examinent tous les 2 le dossier iranien sans avoir pu jusqu'ici confirmer que Téhéran ne cherche qu'à produire de l'électricité et non à se doter de l'arme atomique comme l'en soupçonnent les puissances occidentales.

M. Amano a ajouté que la proposition, faite en octobre par Washington, Moscou et Paris, sous les auspices de l'AIEA, d'échanger l'uranium enrichi iranien, hors d'Iran, contre du combustible pour son réacteur de recherche médicale, restait valable.

"L'arrangement proposé par l'agence en octobre 2009 est toujours sur la table", a-t-il déclaré. Cette proposition avait été faite pour "assurer la poursuite des opérations du réacteur de recherche de Téhéran" et que cela servirait à "créer un climat de confiance" si l'Iran l'acceptait, a-t-il poursuivi.

Dans sa seule réponse écrite à l'offre internationale, Téhéran a indiqué le 18 février qu'il envisageait soit d'acheter combustible nucléaire nécessaire pour ce réacteur sur le marché, soit de procéder sur son sol à un échange d'uranium faiblement enrichi contre le combustible en question. Mais Washington, Moscou, Paris et l'AIEA ont refusé un tel échange en Iran car cela ne permettrait pas d'éloigner l'uranium enrichi d'Iran pendant une longue période.

Dans son rapport sur le dossier nucléaire iranien, qui fera l'objet des discussions au sein du conseil des gouverneurs, et qui a circulé il y a 10 jours à Vienne, M. Amano avait fait état des "inquiétudes" de l'agence quant aux capacités actuelles de l'Iran de fabriquer des têtes nucléaires.

L'Iran demande à l'AIEA de ne pas se plier aux pressions occidentales

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a déclaré dimanche que l'agence onusienne du nucléaire perdrait sa légitimité si elle pliait sous les pressions exercées par les États-Unis dans le dossier sur le programme nucléaire iranien, a rapporté la chaîne de télévision locale Press TV.

"Certaines tentatives et certains rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) prouvent que l'organisation internationale n'agit pas indépendamment", a souligné M. Khamenei cité par Press TV.

"L'AIEA ne devrait pas subir les pressions des États-Unis et des autres pays car ces initiatives unilatérales feront perdre confiance dans l'agence et les Nations unies", a-t-il déclaré, ajoutant : "Cela nuira également à la réputation de ces organismes inter- nationaux".

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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