La visite de M. Larijani intervient juste après la publication par l'Agence internationale de l'énergie atomique d'un rapport dans lequel l'AIEA déclare qu'il est possible que Téhéran tente de fabriquer une ogive nucléaire.
M. Larijani a répondu à M. Okada que son pays n'a pas l'intention de développer des armes nucléaires et qu'il espère que le Japon continuera de chercher une solution pacifique à l'actuelle impasse dans laquelle se trouvent les États-Unis (et ses alliés) et l'Iran.
L'Iran va étudier la proposition japonaise d'enrichir son uranium, afin de lui fournir l'accès à l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, a déclaré un responsable politique iranien, cité le 25 février par la presse japonaise.
Selon le journal économique Nikkei, le gouvernement japonais avait offert cette possibilité en décembre, lors de la visite au Japon du chef des négociateurs nucléaires iraniens, Saïd Jalili.
La proposition japonaise, qui selon les médias a reçu l'aval des États-Unis, s'inscrit dans les efforts déployés par les grandes puissances pour dissuader l'Iran de procéder lui-même à l'enrichissement de son uranium, perçu par l'Occident et Israël comme une étape vers la fabrication d'armes atomiques.
Lors d'un entretien mercredi soir, le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama a enjoint M. Larijani de prouver au monde entier que le projet nucléaire de l'Iran est pacifique et non pas pour fabriquer une bombe.
Téhéran doit appliquer les résolutions de l'ONU et coopérer pleinement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "pour lever tous les doutes au sujet du développement nucléaire de l'Iran", a-t-il dit.
Le président du parlement iranien a une fois de plus nié que son pays ait l'intention de fabriquer des armes de destruction massive.
L'AIEA avait proposé l'an dernier que l'Iran envoie 1.200 kilos de son uranium faiblement enrichi en Russie, afin qu'une partie soit enrichie à 20% puis transformée par la France en barres de combustible destinées à un réacteur de recherche médicale iranien.
Mais Téhéran a souhaité que l'échange se fasse sur son territoire et que la quantité de barres de combustible soit équivalente à celle de son stock d'uranium faiblement enrichi, une formule rejetée par la France, la Russie, les États-Unis et l'AIEA.
AFP/VNA/CVN