"Ce sera, finalement, aux Nord-Coréens (de décider d'une reprise des discussions à Six), mais nous jugeons encourageants les signes de progrès vers le retour au dialogue que nous voyons", a-t-elle dit à l'issue d'un entretien au département d'État avec son homologue sud-coréen Yu Myung-hwan.
L'émissaire américain Stephen Bosworth, actuellement dans la région, "est plutôt réconforté par les mouvements que font apparaître nos efforts conjoints", a ajouté sans plus de précision la chef de la diplomatie américaine.
Lancées en août 2003, les discussions réunissent les 2 Corées, le Japon, les États-Unis, la Russie et la Chine, qui en est l'hôte. Mais ces laborieux pourparlers sont suspendus depuis avril 2009.
Jeudi, la Chine avait estimé que les pays engagés dans les négociations sur le désarmement nucléaire de la RPDC avaient aujourd'hui "une importante occasion" de ramener Pyongyang à la table des négociations.
À son arrivée mercredi dernier à Pékin, l'ambassadeur Bosworth avait pourtant admis qu'aucun progrès tangible n'était à signaler.
Un facteur interne à la RPDC explique le regain d'espoir américain, à en croire un responsable de haut rang du département d'État, qui a parlé aux journalistes sous couvert d'anonymat.
Mme Clinton et son homologue sud-coréen ont discuté vendredi de la situation économique nord-coréenne, a rapporté cette source.
"Les circonstances pointent vers une décision nord-coréenne de reprendre le dialogue", a-t-il insisté, avant de prévenir : "Un +oui+ ne suffira pas. S'ils reviennent aux discussions, ils devront s'engager à prendre des mesures" concrètes vers la dénucléarisation.
Le 19 février, l'organe de presse du régime de Pyongyang affirmait au contraire que la RPDC ne renoncerait pas à l'arme nucléaire contre une aide économique.
AFP/VNA/CVN