"Nous avons parlé de beaucoup de choses que nous devrions faire, raviver l'élan diplomatique et nous retourner autour de la table des négociations", a déclaré Stephen Bosworth après un long entretien avec Wu Dawei, représentant spécial de la Chine pour les affaires de la péninsule coréenne. "Nous sommes tous d'accord pour estimer qu'il est important de retourner le plus vite possible autour de la table de négociation", a-t-il ajouté.
Stephen Bosworth a avoué cependant qu'il était encore "prématuré d'évoquer des options spécifiques" pour la reprise des pourparlers.
Les pourparlers nucléaires, lancés en 2003, ont été suspendus après la réunion des chefs de délégations de 6 pays en décembre 2008 à Pékin. Outre la Chine, ils regroupent la République populaire démocratique de Corée (RPDC), les États-Unis, la Corée du Sud, la Russie et le Japon.
Qualifiant d'utile son entretien avec Wu Dawei, Bosworth a révélé qu'ils avaient échangés des points de vue sur l'actuelle situation et les efforts nécessaires à la reprise des négociations nucléaires.
"Tout le monde partage le point de vue selon lequel il est important de retourner à la table des négociations dès que possible", a ajouté M. Bosworth, arrivé mercredi dans la capitale chinoise. "C'est le bon moment d'échanger des vues et des observations avec la Chine", a fait savoir Bosworth, faisant référence à la multiplication ces derniers temps des contacts diplomatiques entre la Chine et la RPDC.
Début février, Wang Jiarui, chargé des affaires internationale du Parti communiste chinois, s'est rendu à Pyongyang et le négociateur en chef de la RPDC, Kim Gye-gwan, est venu à Pékin.
Washington considère toujours la diplomatie comme le principal moyen pour mettre fin au programme nucléaire coréen et Bosworth a réaffirmé : "Les États-Unis s'engagent fortement à la poursuite de l'utilisation de la diplomatie pour aboutir la dénucléarisation de la péninsule coréenne".
Pékin est la première étape de la tournée en Asie de Stephen Bosworth, qui devrait se rendre encore cette semaine à Séoul et à Tokyo. Il est accompagné par Sung Kim, émissaire spécial américain pour les pourparlers à Six.
Présent, quant à lui, depuis mardi à Pékin, le négociateur sud-coréen, Wi Sung-Lac, a également rencontré Wu Dawei.
Selon l'agence sud-coréenne Yonhap, il a jugé ses entretiens en Chine "constructifs", mais a averti mercredi que de nombreuses incertitudes pesaient toujours sur la reprise des discussions à Six suspendues en avril 2009.
"La façon dont les consultations (sur la reprise des pourparlers) vont se passer n'est toujours pas claire", a confié M. Wi à des journalistes sud-coréens, d'après Yonhap.
XINHUA-AFP/VNA/CVN