L'Iran, la Turquie et le Brésil signent un accord sur l'échange de combustible

L'Iran, la Turquie et le Brésil ont adopté le 17 mai une proposition commune d'échange sur le territoire turc de combustible nucléaire iranien contre de l'uranium enrichi à 20% pour tenter de dénouer la crise du dossier iranien.

L'accord, fruit d'une médiation du Brésil et de la Turquie, a été signé par les ministres des Affaires étrangères des 3 pays en présence des présidents iranien Mahmoud Ah-madinejad et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Le projet prévoit notamment l'envoi en Turquie par l'Iran de 1.200 kilos de son uranium faiblement enrichi (3,5%), pour y être échangé dans le délai maximum d'un an contre 120 kilos de combustible hautement enrichi (20%) nécessaire au réacteur de recherche nucléaire de Téhéran, a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast. La proposition des 3 pays sera communiquée dans un délai d'une semaine à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a ajouté M. Mehmanparast. "Le lieu du stockage de l'uranium iranien sera la Turquie sous la supervision de l'Iran et de l'AIEA", a-t-il précisé.

L'Iran enverra son uranium en Turquie

Si les grandes puissances acceptent cette proposition, "l'Iran enverra dans un délai d'un mois 1.200 kg de son uranium faiblement enrichi en Turquie", a-t-il ajouté. Cette proposition vise à tenter de dénouer la crise provoquée entre l'Iran et les grandes puissances par le programme nucléaire iranien.

Aussitôt après l'annonce, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a indiqué que des sanctions contre l'Iran n'étaient désormais plus nécessaires. "Cet accord doit être considéré comme positif. Aujourd'hui, il n'y a plus besoin de sanctions" contre l'Iran, a-t-il déclaré.

Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim a estimé que la proposition démontrait que le "temps est toujours à la diplomatie et la négociation" soulignant que l'accord "reconnaissait le droit de l'Iran à utiliser à des fins pacifiques la technologie nucléaire et à l'enrichissement d'uranium".

Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, a estimé pour sa part que la balle était désormais dans le camp des Occidentaux. "L'Iran, en acceptant la proposition turque et brésilienne, a montré sa bonne volonté. Désormais, la balle est dans le camp des Occidentaux, et le groupe de Vienne (États-Unis, Russie et France) doit donner une réponse adéquate à l'offre de coopération de l'Iran", a-t-il déclaré cité par l'agence officielle IRNA.

Les États-Unis, la Russie et la France avaient proposé en octobre à Téhéran, sous l'égide de l'AIEA, de livrer 1.200 kilos de son uranium faiblement enrichi pour qu'il soit enrichi à 20% en Russie puis transformé en France en combustible dont l'Iran a besoin. L'Iran, invoquant un problème de confiance, avait rejeté cette proposition.

AFP/VNA/CVN

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