Des militants armés "prévoyaient de viser le président indonésien (Susilo Bambang Yudhoyono), des responsables nationaux et des invités étrangers participant aux cérémonies", a déclaré le chef de la police national, Bambang Hendarso Danuri.
Ce dernier s'est exprimé devant la presse à l'issue d'une série de raids antiterroristes menés par la police dans plusieurs régions de l'Indonésie, au cours desquels 13 militants radicaux présumés ont été tués et une soixantaine d'interpellés ces derniers mois.
Ces opérations faisaient suite à la découverte d'un camp d'entraînement clandestin en février dans la province d'Aceh, dans le Nord de l'île de Sumatra.
M. Danuri a précisé que l'objectif du réseau était de transformer l'Indonésie, le plus grand pays musulman au monde, en un État islamique. La sécurité a été renforcée dans le pays en prévision de la visite du président américain Barack Obama, prévue en juin après avoir été repoussée en mars.
Selon M. Danuri, les promoteurs du projet d'attentat s'inspiraient de la sanglante attaque menée à Bombay en novembre 2008 par 10 hommes lourdement armés qui a fait 166 morts. "Ils prévoyaient de prendre spécifiquement pour cibles les étrangers, en particulier les Américains, et le président indonésien", a-t-il indiqué. "Ils voulaient attaquer des hôtels... prenant exemple sur ce qui c'était passé à Bombay".
Les experts ont noté que la police avait, au cours de ses récentes opérations, découvert des quantités d'armes et de munitions, laissant ainsi penser à un changement de stratégie des mouvements radicaux.
Les principaux attentats ayant frappé l'Indonésie depuis le début des années 2000 ont été perpétrés à l'aide de véhicules piégés ou de kamikazes faisant exploser des bombes.
Le réseau Jemaah Islamiyah (JI) est considéré comme responsable de la plupart de ces attentats, dont celui ayant tué 202 personnes en 2002 à Bali. D'autres groupuscules autonomes ont vu le jour ces dernières années.
AFP/VNA/CVN