Le président Karzaï, que David Cameron a reçu dans la résidence officielle de Chequers (Sud-Est de l'Angleterre), est le premier dirigeant étranger qu'il rencontre depuis sa prise de fonctions le 11 mai. "Le président (afghan) comme le Premier ministre (britannique) sont convenus que la relation entre l'Afghanistan et la Grande-Bretagne devait être encore renforcée", a indiqué un porte-parole.
Les 2 responsables ont évoqué la visite de M. Karzaï aux États-Unis et les perspectives offertes par la jirga de paix (assemblée traditionnelle des représentants du peuple afghan) qui aura lieu en Afghanistan fin mai.
MM. Karzaï et Cameron ont "exprimé leur admiration pour le courage et le savoir-faire de l'armée britannique en Afghanistan et les sacrifices consentis par les forces britanniques", a-t-il ajouté.
Le président Karzaï avait exprimé la volonté de rencontrer rapidement David Cameron, a précisé Downing Street.
Le secrétaire au Foreign Office, le conservateur, William Hague, qui a rencontré la secrétaire d'État, Hillary Clinton, à Washington le 14 mai, avait souligné que l'Afghanistan était pour M. Cameron "la priorité numéro un". "C'est une année cruciale, peut-être une année décisive en Afghanistan. Il est vital que l'on continue à faire des progrès dans les domaines militaires et de la sécurité sur le terrain", a précisé M. Hague sur la radio BBC Four.
Le président afghan a fait cette semaine une visite de 4 jours aux États-Unis au cours de laquelle le président Barack Obama et lui-même ont multiplié les démonstrations d'unité et de bonne volonté, pour tenter de surmonter une période difficile dans les relations entre Washington et Kaboul. Après sa rencontre avec M. Karzaï, David Cameron devait s'entretenir avec son ministre de la Défense, Liam Fox, et le conseiller pour la sécurité nationale Sir Peter Ricketts.
Liam Fox avait indiqué plus tôt qu'il comptait faire pression pour que les alliés jouent un plus grand rôle en Afghanistan et avait refusé de s'engager sur un calendrier de retrait des troupes britanniques. "Il n'est pas raisonnable de s'attendre à ce que la Grande-Bretagne porte un fardeau aussi lourd au sein de l'OTAN. Nous devons trouver de meilleures façons de partager le fardeau", a-t-il déclaré dans une interview au tabloïd The Sun. "D'autres pays n'ont pas fourni de contribution suffisante, c'est sans conteste. Ils ont fait des contributions, mais elles ne sont pas à la même hauteur, quand on compare avec ce que des pays comme le Royaume-Uni ou les États-Unis ont fait, avec quelques exceptions honorables".
Environ 10.000 soldats britanniques sont déployés en Afghanistan, principalement dans la province du Helmand (Sud de l'Afghanistan), l'un des principaux bastions de la rébellion afghane menée par les talibans.
Au total, 285 soldats britanniques ont trouvé la mort en Afghanistan depuis le début de l'opération de la coalition contre les talibans en 2001.
AFP/VNA/CVN