"Je suppose que les 2 présidents n'ignoreront pas ce dossier", a indiqué le 14 mai le chef de l'administration présidentielle russe, Sergueï Narychkine. "Il faut examiner sérieusement cette question, et cet examen est en cours", a-t-il souligné.
L'idée de fusionner Gazprom, premier producteur mondial de gaz, avec son homologue ukrainien Naftogaz, en difficulté, a été émise par le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, sans pour autant susciter l'enthousiasme de Kiev.
Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, qui a entamé un rapprochement spectaculaire avec Moscou depuis son élection en février, a d'ores et déjà jugé cette fusion "impossible" dans une interview à la BBC publiée le 14 mai. "Si c'est à 50-50, ce serait intéressant", a-t-il d'abord suggéré, alors que, selon des experts, la part ukrainienne dans cette union ne dépasserait en réalité pas 8%.
"Nous comprenons qu'il est impossible de le faire à 50-50. Car Gazprom ne l'acceptera jamais, la Russie ne l'acceptera pas. C'est une blague. Et une fusion sous toute autre condition est impossible", a résumé M. Ianoukovitch. Il souhaite en revanche former un consortium avec la Russie et l'Union européenne, afin de moderniser son système de gazoducs par lesquels transitent 80% des livraisons du gaz russe vers l'Europe.
M. Medvedev, qui doit rester 2 jours en Ukraine, pourrait par ailleurs visiter demain la centrale de Tchernobyl, théâtre de la pire catastrophe nucléaire de l'Histoire en 1986, à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, selon des sources gouvernementales ukrainiennes.
AFP/VNA/CVN