Thaïlande : le gouvernement annule les élections anticipées

La crise en Thaïlande a de nouveau sombré dans l'impasse le 13 mai, avec la décision du Premier ministre d'annuler les élections anticipées et d'envoyer des blindés pour isoler le quartier de Bangkok où les manifestants antigouvernementaux sont retranchés.

"J'ai annulé la date des élections. C'est ma décision car les manifestants refusent de se disperser", a indiqué Abhisit Vejjajiva.

"Les chemises rouges n'ont accepté que verbalement de se joindre à la feuille de route vers la réconciliation", a expliqué de son côté Korbsak Sabhavasu, son secrétaire général. "Mais ils n'ont pas décidé de mettre fin aux manifestations et il est donc impossible d'organiser des élections comme prévues".

Toute intervention des forces de l'ordre serait très délicate dans un vaste quartier protégé par des barricades de bambous, de pneus et de barbelés tranchants et dans lequel vivent des femmes et des enfants. Cette hypothèse a d'ailleurs été plusieurs fois écartée par le chef de l'armée.

Le pouvoir avait en revanche annoncé le 12 mai qu'il priverait les "rouges" d'électricité, d'eau, et de communications téléphoniques à partir de minuit (17h00 GMT le 12 mai). Il a finalement renoncé peu avant l'échéance à une opération compliquée techniquement, affectant hôpitaux, hôtels, écoles et ambassades.

"Quelles que soient les mesures prises, elles doivent être appliquées de façon à ne pas créer de nouveaux problèmes", a justifié Panitan Wattanayagorn, porte-parole du gouvernement.

Mais l'armée a annoncé hier matin que des blindés allaient prendre position autour du quartier en fin de journée. "Les autorités vont isoler la zone des manifestations par toutes ses entrées à 18h00 (11h00 GMT) ce soir avec des véhicules blindés de transport de troupes", a indiqué le colonel Sunsern Kaewkumnerd. "Personne ne sera autorisé à entrer".

Les "chemises rouges" ont pour leur part réitéré leur volonté d'aller au bout de leur combat et réaffirmé que la dernière condition posée, l'inculpation du numéro deux du gouvernement, n'était pas négociable.

Quelques ambassades installées dans le quartier de Bangkok que contrôlent les "chemises rouges" ont fermé leurs services consulaires après l'annonce hier par l'armée de sa volonté d'étrangler le mouvement sur le plan logistique.

Des responsables des ambassades des États-Unis, de Grande-Bretagne et des Pays-Bas ont suspendu leurs activités consulaires.

"Compte-tenu des rues qui vont être bloquées, nous avons décidé de suspendre les services de visa, parce qu'il sera difficile pour les ressortissants thaïlandais de prendre des rendez-vous", a indiqué le porte-parole de l'ambassade américaine, Michael Turner.

L'ambassade de Grande-Bretagne a fermé ses services consulaires jusqu'à lundi au minimum, date à laquelle elle évaluera la situation, a-t-elle indiqué. Celle des Pays-Bas a pour sa part recommandé à ses ressortissants "d'éviter la zone" concernée par le blocus.

AFP/VNA/CVN

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