Le pouvoir thaïlandais renonce à imposer le couvre-feu

Les autorités thaïlandaises ont finalement renoncé à imposer le couvre-feu dans certains quartiers de Bangkok, théâtre d'affrontements entre manifestants antigouvernementaux et forces de l'ordre, contrairement à ce que l'armée avait annoncé le 16 mai, a annoncé un porte-parole militaire.

"Il n'est pas nécessaire pour l'instant d'imposer le couvre-feu", a expliqué dans l'après-midi le lieutenant Aksara Kerdphol, adjoint au chef d'état-major.

La décision a été prise en tenant compte des conséquences néfastes de la mesure pour les civils domiciliés dans les quartiers concernés ainsi que la baisse de la violence et du nombre de coups de feu constatés le 16 mai, a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée avait annoncé dans la matinée que le couvre-feu allait être imposé "dans certains quartiers", affectés par les affrontements.

Sunsern Kaewkumnerd avait précisé que la mesure allait permettre "à la police et aux soldats d'identifier clairement les terroristes".

Pour leur part, les "chemises rouges" antigouvernementales se sont déclarées le 16 mai prêtes à négocier avec le gouvernement à condition que les Nations unies acceptent de jouer le rôle de médiateur, alors que les combats à Bangkok depuis le 13 mai.

"Nous demandons des discussions avec les Nations unies comme médiateur", a indiqué Kokaew Pikulthong, un des leaders des manifestants.

"Nous demandons que le gouvernement arrête de tirer et retire ses soldats qui bloquent la zone autour du site", a-t-il ajouté, en référence à l'opération de blocus de l'ensemble du quartier contrôlé par les "rouges", et qui vise à asphyxier le mouvement en le privant d'approvisionnement.

Environ 29 personnes ont perdu la vie dans les conflits entre soldats gouvernementaux et manifestants anti-gouvernementaux à Bangkok depuis vendredi, a confirmé le 16 mai à l'agence Xinhua le centre du service médical d'urgence d'Erawan à Bangkok.

Quelque 215 autres ont été blessées, dont des agents de la sécurité et des civils, a précisé le centre, ajoutant que le nombre de 240 victimes a été enregistré jusqu'à 14h00 locales.

Les derniers développements ont suivi le discours à la nation de M. Abhisit samedi soir selon lequel il est nécessaire pour le CRES de maintenir la pression sur les "chemises rouges" pour mettre fin à leur rassemblement de 2 mois au centre de Bangkok.

Les troupes ont commencé à encercler le camp fortifié des "chemises rouges" jeudi soir, engendrant de violents affrontements.

L'un des leaders des manifestants antigouvernementaux qui occupent un quartier de Bangkok a déclaré le 16 mai que le roi de Thaïlande restait "le seul espoir" pour régler pacifiquement la crise. "Nous ne pouvons considérer d'autre possibilité" que "d'en appeler à la bonté" du roi Bhumibol Adulyadej, a déclaré Jatuporn Prompan à la presse. "Je pense que de nombreux Thaïlandais estiment également que Notre Majesté est notre seul espoir", a-t-il ajouté.

Le roi Bhumibol Adulyadej est considéré comme un pilier essentiel de la société thaïlandaise, comme le confirme l'appel lancé le 16 mai par les "chemises rouges", mais le monarque âgé de 82 ans est aujourd'hui très en retrait de la vie publique.

AFP-Xinhua/VNA/CVN

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