Anti-piraterie : la pacification somalienne est indispensable

Les opérations menées par les marines de guerre pour lutter contre la piraterie dans le golfe d'Aden et l'océan Indien ne l'élimineront que si elles s'accompagnent d'une stabilisation à long terme de la Somalie, ont estimé des officiers de marine réunis à Abou Dhabi.

La lutte contre la piraterie "ne va pas résoudre le problème de base, celui des causes de la piraterie (...), car la solution dépend d'une stabilisation de la Somalie", a déclaré le contre-amiral Bob Tarrant, chef d'État-major de la marine britannique, en marge du "symposium naval de l'océan Indien" qui s'est achevé le 12 mai soir.

"Les symptômes (de l'instabilité de la Somalie) se manifestent au large, dans le golfe d'Aden, et sont le reflet de ce qui se passe dans ce pays", a renchéri le chef de la marine australienne, le vice-amiral Russell Crane.

"En tant que marins, nous ne traitons que les symptômes", a-t-il dit.

Malgré ce constat de relative impuissance, la lutte contre les pirates qui s'est intensifiée fin 2008 après une recrudescence des attaques doit continuer, se sont accordés à dire les 32 officiers de différentes marines qui ont pris part au symposium.

"A ce stade, il n'y pas d'autre option", a relevé le contre-amiral Tarrant.

"Si nous n'agissions pas (...) comment réagiraient les marchés de certaines matières premières, que deviendraient les tarifs des assurances maritimes et la confiance des gens dans leur gouvernement", a ajouté le haut gradé.

Plusieurs opérations des marines sont en cours depuis un an, mais la fréquence des attaques contre la marine marchande n'a pas vraiment baissé.

Leur nombre a culminé à 217 en 2009, selon le Bureau maritime international (IBM).

Entre janvier et mars de cette année, il y a eu 35 attaques, soit 27 de moins par rapport à la même période de l'année dernière.

Les marines engagées opèrent sur "une zone très vaste", a relevé le contre-amiral Tarrant. "Les pirates sont de plus en plus audacieux, car on a assisté à des attaques à mille miles des côtes somaliennes", a-t-il souligné.

"En dépit de la présence de toutes ces marines, environ 28 à ma connaissance, vous ne pouvez pas tout protéger", a-t-il ajouté.

Une force conduite par les États-Unis, une européenne, une autre de l'OTAN et les marines russe, chinoise, indienne, iranienne notamment sont présentes, mais elles n'opèrent pas sous commandement unifié.

"Je pense qu'on ferait un meilleur travail si on agissait comme un seul groupe international", a estimé le vice-amiral Crane.

AFP/VNA/CVN

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