"Nous allons faire tout ce que nous pouvons d'ici la fin du mois, mais nous ne savons pas si nous serons en mesure de tout terminer", a dit M. Hatoyama, cité par l'agence de presse japonaise Kyodo. "Nous poursuivrons nos efforts en juin et dans les mois qui suivront, sur ce qui reste à discuter", a-t-il ajouté, en référence aux négociations engagées avec l'administration américaine et les autorités d'Okinawa (Sud) où est située la base.
Cette île subtropicale du Sud du Japon accueille plus de la moitié des quelque 47.000 soldats américains et les trois quarts des bases chargées d'assurer la défense du Japon. La population locale, excédée par le bruit, le danger et l'insécurité liés à la présence militaire, réclame le départ de la base aérienne de Futenma, actuellement située en pleine zone urbaine.
Le gouvernement de coalition de centre-gauche, arrivé au pouvoir en septembre 2009, avait promis de tout faire pour retirer cette base d'Okinawa et la reloger dans une autre partie de l'archipel, voire à l'étranger.
C'est M. Hatoyama lui-même qui avait fixé la fin mai comme date limite pour proposer une solution à son allié américain, passablement irrité par la remise en cause d'un accord conclu en 2006 avec l'ancien gouvernement conservateur japonais, aux termes duquel Futenma devait être reconstruite dans une baie protégée d'Okinawa.
Après plusieurs mois de tergiversations, le Premier ministre a dû reconnaître son échec et a expliqué au gouverneur et aux habitants d'Okinawa qu'ils allaient devoir continuer à supporter Futenma, conformément à l'accord de 2006, car aucune autre préfecture de l'archipel n'a accepté de partager ce fardeau.
AFP/VNA/CVN