Libye : Ban Ki-moon appelle à mettre fin aux violences

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté les autorités libyennes à mettre un terme aux violences contre les civils, lors d'une conférence de presse tenue le 21 mars au Caire aux côtés du dirigeant de la Ligue arabe, Amr Moussa.

Il a indiqué que la Libye devait mettre fin immédiatement aux violences et qu'il était vital que le monde parle d'une seule voix sur l'affaire libyenne.

M. Ban a dit espérer le 20 mars, au cours d'une conférence de presse au Caire, que la Libye tiendrait sa promesse de cessez-le-feu.

Le régime du colonel Mouammar Kadhafi a annoncé un cessez-le-feu depuis le 20 mars à 19h00 GMT, en réponse à l'appel lancé le 19 mars par l'Union africaine (UA) à "la cessation immédiate des hostilités", a déclaré un porte-parole de l'armée libyenne.

S'exprimant au début d'une visite de 24 heures au Caire, le secrétaire général de l'ONU a indiqué que le régime libyen devait d'abord cesser sa répression contre les insurgés avant toute discussion sur l'offensive de la coalition internationale en Libye.

Une coalition, menée par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, a lancé le 19 mars des opérations militaires en vertu de la résolution 1973 votée jeudi soir à l'ONU, afin de tenter de mettre un terme à la répression de la révolte contre le régime de Kadhafi qui a débuté mi-février.

Des organisations et pays critiquent l'action militaire contre la Libye

Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a critiqué le 20 mars les bombardements de la coalition internationale sur la Libye, estimant qu'ils s'écartent "du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne".

M. Moussa a également annoncé que des consultations étaient en cours pour l'organisation d'une réunion d'urgence de l'organisation panarabe, qui siège au Caire, sur la situation dans le monde arabe, en particulier sur la Libye.

Selon des reportages des médias arabes, les bombardements aériens menés par les alliés ont détruit des routes, des ponts et une clinique en Libye, causant la mort de 65 civils et faisant plus de 150 blessés.

Le ministre indien des Affaires étrangères, S.M Krishna, a appelé le 21 mars à la fin des raids aériens sur la Libye, estimant que les attaques risquaient de toucher plus de "civils innocents, de citoyens étrangers et de missions diplomatiques".

Quant au Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, il a déclaré le 21 mars que son pays souhaitait que soit rapidement mis un terme à l'intervention militaire multinationale contre la Libye.

Le gouvernement cubain a également publié le 20 mars une déclaration exprimant sa "forte condamnation" de l'intervention militaire étrangère en Libye. La déclaration appelle également au dialogue et aux négociations, soutenant le "droit inaliénable du peuple libyen à l'autodétermination sans ingérence extérieure".

Pour sa part, le président vénézuélien Hugo Chavez a condamné le 20 mars les raids aériens menés par la coalition occidentale, qui ont occasionné de nouvelles victimes en Libye.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast a condamné le 20 mars les frappes aériennes contre la Libbye, mettant en doute sur l'objectif des actions militaires des pays occidentaux contre la Libye.

La république islamique d'Iran soutient toujours les revendications légitimes des populations de tous les pays, a dit le porte-parole, cité par l'agence de presse iranienne Irna.

Des milliers de membres du parti communiste grec ont manifesté le 20 mars à Athènes pour protester contre les opérations militaires de la coalition internationale en Libye.

AFP-Xinhua/VNA/CVN

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