Liban: attentat meurtrier contre le Hezbollah, un soldat otage exécuté

Un kamikaze à bord d'une moto s'est fait exploser samedi 20 septembre près d'un barrage du Hezbollah dans l'Est du Liban, tuant des combattants du parti chiite libanais, selon un responsable des services de sécurité.

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Cet attentat est survenu quelques heures après l'annonce par le gouvernement libanais de l'exécution d'un troisième soldat libanais otage depuis août de jihadistes qui combattent le régime en Syrie.

Des soldats libanais ont capturé deux jihadistes présumés dans la vallée de la Bekaa, le 7 août.

"Un kamikaze à bord d'une moto s'est fait exploser près d'un barrage du Hezbollah dans les environs de la localité de Khraybé", dans la Békaa, région frontalière de la Syrie, a précisé le responsable de la sécurité.

"Les combattants du Hezbollah qui tenaient le poste ont été tués", a-t-il ajouté sans être en mesure d'en confirmer le nombre. D'autres combattants qui se trouvaient près du barrage ont été blessés.

L'Agence nationale d'information (ANI) a fait état de son côté de trois morts dans l'attentat contre le barrage du Hezbollah, sans dire qu'il s'agissait de combattants.

L'attentat intervient dans un climat de fortes tensions dans la région de la Békaa après l'annonce de l'exécution d'un soldat libanais aux mains de jihadistes.

Le Front Al-Nosra a revendiqué cette exécution en affirmant que l'armée libanaise était "devenue une marionnette aux mains" du Hezbollah, bête noire des jihadistes et des rebelles syriens en raison de son soutien militaire au régime de Damas.

Les jihadistes de confession sunnite réclament le retrait des combattants du Hezbollah de Syrie et accuse l'armée libanaise d'être sous la coupe du parti chiite. Ils demandent aussi un échange avec des prisonniers islamistes détenus au Liban, ce que Beyrouth refuse.

Après cinq jours de combats début août à Aarsal (Est du Liban), les jihadistes se sont retranchés vers les environs montagneux de cette région, frontaliers de la Syrie.

Mais des violences sporadiques se sont poursuivies et vendredi, deux soldats libanais ont été tués dans une attaque contre leur patrouille dans la région, poussant l'armée à mener des arrestations massives et à reprendre ses bombardements sur les positions jihadistes.

Samedi 20 septembre, ces bombardements se sont intensifiés selon une source de sécurité, le gouvernement soulignant la nécessité de "confronter les forces extrémistes".

Au moins 11 membres d'Al-Nosra et des rebelles islamistes ont péri dans les bombardements sur la région d'Aarsal, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le 5 septembre, Al-Nosra a diffusé une nouvelle vidéo des neuf soldats et policiers libanais en affirmant qu'ils pourraient "payer le prix" de l'implication du Hezbollah dans le conflit syrien.

Ce conflit en Syrie a fortement déstabilisé le Liban voisin, qui accueille plus d'un million de réfugiés et est divisé entre partisans et détracteurs du régime syrien.

Les bastions du Hezbollah et des barrages de l'armée au Liban ont été visés à plusieurs reprises par des attentats sanglants depuis 2013. Des groupes ayant revendiqué ces attaques ont affirmé agir en représailles à l'engagement militaire du Hezbollah en Syrie.

AFP/VNA/CVN

 

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