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Pour remporter le référendum, l'un des deux camps devait obtenir plus de 1.852.828 votes. Le camp du non en compte 2.001.926 contre 1.617.989 pour le oui, tandis que le taux de participation s'établit au niveau record de 84,6%.
Le Premier ministre britannique David Cameron a lancé un appel "au rassemblement" après la victoire du non, qu'il avait lui-même soutenu, au référendum d'indépendance en Écosse, promettant d'octroyer de nouveaux pouvoirs aux quatre nations constitutives du Royaume-Uni.
Le Premier ministre britannique David Cameron fait une déclaration après la victoire du non au référendum sur l’indépendance de l’Écosse, le 19 septembre devant le 10 Downing Street, à Londres. |
"Il est temps pour notre Royaume-Uni de se rassembler et d'aller de l'avant", a déclaré M. Cameron lors d'une déclaration au 10, Downing Street à Londres, estimant que la question de l'indépendance de l'Écosse était désormais réglée pour "une génération".
"Le peuple Écossais a parlé, sa décision est claire", a dit le dirigeant conservateur à Londres.
"Il a décidé de maintenir l'intégrité de nos quatre nations (Écosse, Pays de Galles, Irlande du Nord et Angleterre, ndlr), et comme des millions d'autres personnes, j'en suis heureux", a ajouté M. Cameron, qui s'est exprimé au petit matin, environ une heure après l'annonce du rejet de l'indépendance.
"Comme je l'avais dit au cours de la campagne, assister à l'éclatement de notre Royaume-Uni m'aurait brisé le cœur", a-t-il dit.
Une victoire pour M. Cameron
Le non au référendum d'indépendance constitue une victoire pour M. Cameron, qui s'est engagé personnellement dans la campagne, d'abord discrètement, avant d'adresser un ultime plaidoyer passionné, lundi 15 septembre, en terre écossaise, appelant les électeurs à ne pas "briser cette famille".
Des partisans du maintien de l'Écosse au sein du Royaume-Unis fêtent la victoire du non au référendum d'indépendance, le 19 septembre à Glasgow. |
Lors de son intervention, M. Cameron a également annoncé l'octroi de nouveaux pouvoirs aux quatre régions du Royaume-Uni, une manière peut-être pour le Premier ministre britannique de calmer les ardeurs indépendantistes que le référendum écossais aurait pu susciter.
M. Cameron avait déjà promis une autonomie renforcée à l'Écosse, mais les engagements pris envers les trois autres régions sont inédits.
"Au moment où les Écossais vont avoir davantage de pouvoirs sur la gestion de leurs affaires, ceci va également s'étendre aux habitants d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Irlande du Nord qui doivent avoir aussi davantage leur mot à dire sur les leurs", a-t-il dit.
Donner plus de pouvoirs à la région
David Cameron s'est aussi adressé plus directement aux Écossais, alors que le chef de file des indépendantistes Alex Salmond l'a appelé vendredi 19 septembre, en concédant sa défaite, à tenir ses promesses de donner plus de pouvoirs à la région septentrionale.
"Pour ceux en Écosse qui sont sceptiques quant aux promesses constitutionnelles faites, laissez-moi vous dire ceci : nous avons déjà transféré des pouvoirs sous ce gouvernement et nous allons le faire à nouveau lors de la prochaine législature", a affirmé M. Cameron.
"Les trois partis unionistes ont pris des engagements sur des pouvoirs supplémentaires pour le Parlement écossais. Nous allons nous assurer qu'ils vont être honorés", a-t-il répété.
AFP/VNA/CVN