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Tour à tour déterminé, grave et fataliste, le chef de l'État a maintenu le "cap" de sa politique économique, se refusant à imprimer un nouveau tournant comme il l'avait fait lors de sa précédente grande conférence de presse, le 14 janvier, quand il avait lancé son "pacte de responsabilité".
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Le président François Hollande, le 18 septembre à Paris devant la presse. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Face à la dégradation de la situation économique en France qui pourrait être sanctionnée vendredi 19 septembre par l'agence de notation Moody's, le chef de l'État a défendu sous les ors de la salle des fêtes de l'Élysée son choix "irrévocable" de la "compétitivité" et du soutien massif aux entreprises.
"Les résultats tardent à venir" et "ils viendront si nous nous mobilisons tous", a-t-il poursuivi, ajoutant avec un brin de fatalisme : "J'espère avant 2017".
À sa majorité, François Hollande a adressé un clair avertissement deux jours après qu'une trentaine de députés frondeurs du PS se sont abstenus de voter la confiance au gouvernement Valls II : oui au débat, mais "dans le cadre qui est fixé".
Et si l'Assemblée n'avait pas accordé sa confiance à Manuel Valls, a ajouté François Hollande comme pour mieux fixer la nature de l'enjeu, il n'aurait eu d'autre choix que de la dissoudre.
À propos de l'Irak, devenue la priorité numéro un de la politique étrangère de la France, François Hollande a revêtu une nouvelle fois ses habits de chef de guerre pour annoncer un "appui aérien" aux forces engagées contre le groupe État islamique (EI).
La décision, a-t-il révélé, a été prise lors d'un conseil de défense réuni dans le plus grand secret jeudi matin 18 septembre à l'Élysée.
L'engagement des "premières opérations" interviendra "dans un délai court", une fois les cibles identifiées, a spécifié le président Hollande qui a fixé cependant deux lignes rouges pour l'intervention française : ni "troupes au sol" ni engagement hors des frontières de l'Irak, et notamment donc en Syrie.
AFP/VNA/CVN