>>La Maison-Blanche brièvement évacuée
Un homme s'était introduit vendredi soir 19 septembre dans la Maison Blanche en sautant par dessus une barrière et avait pu pénétrer, après un sprint, dans le bâtiment avant d'être capturé, provoquant l'évacuation du personnel et des journalistes qui s'y trouvaient, a précisé le Secret Service.
Un agent du Secret Service tient la garde devant la Maison Blanche en août. |
Le président Obama et sa famille ne se trouvaient plus à la Maison Blanche, l'ayant quittée quelques minutes plus tôt en hélicoptère pour aller passer le week-end à Camp David.
Contrairement à de premières informations, l'intrus, Omar Gonzalez, qui affirme être un ancien combattant en Irak, âgé de 42 ans et originaire du Texas, était armé. Il a été trouvé en possession d'un canif avec une lame de 8,90 cm, selon sa déclaration écrite sous serment.
Il a été inculpé samedi 20 septembre par un tribunal de district de Washington d'entrée illégale avec possession d'arme dangereuse et encourt une peine de dix ans de prison.
Gonzalez a expliqué après son arrestation à un agent du Secret Service qu'il était "préoccupé de voir l'atmosphère s'effondrer et voulait transmettre cette information au président des États-Unis afin que celui-ci en parle aux gens".
Selon le document, Gonzalez affirme avoir servi à trois reprises en Irak. Il a été amené à l'hôpital George Washington pour une évaluation médicale.
"Bien qu'hier soir (vendredi) les agents aient fait preuve d'une formidable retenue et de discipline dans cette affaire, le lieu de l'arrestation de Gonzalez n'est pas acceptable", a déclaré le Secret Service.
Le Secret Service est chargé de la protection des plus hauts responsables américains et des dignitaires étrangers de passage; il doit aussi assurer la sécurité des événements d'ampleur nationale. Mais cette agence a été secouée par plusieurs scandales ces dernières années, notamment provoqués par des agents en état d'ébriété.
Une enquête, ordonnée par la directrice du Secret Service, Julia Pierson, a été ouverte dès vendredi 19 septembre, a indiqué son bureau. Elle implique un examen approfondi du site de la Maison Blanche et des entretiens avec le personnel. Toutes les procédures de sécurité seront réexaminées.
Dans l'attente des conclusions de l'enquête, Julia Pierson a ordonné un renforcement de la surveillance autour des barrières du complexe situé au cœur de Washington.
L'annonce de cette enquête est intervenue au moment d'un deuxième incident, lorsqu'un homme qui s'approchait trop près de la Maison Blanche a été arrêté samedi 20 septembre, ont indiqué les services de sécurité.
Un porte-parole du Secret Service, Ed Donovan, a expliqué que l'homme s'était d'abord approché à pied de l'entrée de la Maison Blanche, puis avait été interpellé lorsqu'il s'était présenté peu après en voiture à une autre entrée.
Cet incident a été qualifié de "relativement mineur" par M. Donovan, en comparaison de celui intervenu la veille.
"Cela arrive tous les jours" et "cela est monté en épingle", a-t-il déploré alors que les médias américains accordaient une large place à ce nouvel incident.
AFP/VNA/CVN