>> Feu vert des eurodéputés à un projet de restauration des écosystèmes revu à la baisse
>> L'UE lance un dernier sprint pour réformer ses règles budgétaires
>> Feu vert des eurodéputés à une vaste réforme de la politique migratoire de l'UE
Des drapeaux européens à La Haye (Pays-Bas). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Près de deux ans et demi après le début de la crise ukrainienne, et au moment où les Européens cherchent à dégager les fonds pour renforcer leur industrie de défense, le climat est lourd. Les principaux pays de l'Union ont affirmé avoir fait l'objet d'attaques de désinformation russes.
Les Pays-Bas, où les bureaux de vote ouvrent jeudi 6 juin à 07h30 (05h30 GMT), lancent ce marathon électoral qui s'achèvera dimanche 9 juin, jour de vote en particulier en Allemagne et France, les deux plus grandes puissances économiques du bloc.
Le Parti de la liberté (PVV) du dirigeant d'extrême droite Geert Wilders, vainqueur surprise des élections de novembre, est donné en tête dans les sondages. S'il a renoncé à son engagement d'organiser un référendum contraignant sur un "Nexit" - une sortie des Pays-Bas de l'UE - son manifeste reste farouchement eurosceptique.
Les Pays-Bas font partie de la liste de pays dont le principal contingent d'eurodéputés devrait être issu de forces nationalistes, à l'image de la France où Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, caracole en tête des sondages ou de l'Italie, où Giorgia Meloni et son parti post-fasciste Fratelli d'Italia sont donnés gagnants.
Pour Nathalie Brack, professeure de sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, la singularité de ces élections n'est pas tellement la montée en puissance de la droite radicale mais plutôt "une sorte de normalisation" de cette dernière.
"Leurs idées arrivent beaucoup plus sur l'agenda et l'idée d'une coopération avec certaines forces de droite radicale devient presque normale puisqu'il y a des coalitions au niveau national qui se font avec l'extrême droite", explique-t-elle.
Quels "visages" pour l'Europe ?
L'une des premières tâches du nouveau Parlement, dont les contours émergeront dimanche soir 9 juin, sera de confirmer - ou d'infirmer - les choix des "top jobs", ces chefs des institutions de l'UE sur lesquels les 27 dirigeants de l'UE tenteront de s'accorder lors d'un sommet prévu fin juin à Bruxelles.
Pour la présidence de la Commission, l'Allemande Ursula von der Leyen, en lice pour un deuxième mandat et issue du PPE (droite), principal groupe au Parlement, apparaît en bonne position.
Mais une surprise de dernière minute ne peut être exclue à l'issue des traditionnelles négociations nocturnes bruxelloises.
Si elle est choisie par les 27, "VDL" devra encore franchir le cap du Parlement, a priori lors d'une séance plénière à Strasbourg mi-juillet. Un rejet - et la quête d'un nouveau candidat - retarderait l'ensemble du processus.
"La capacité à naviguer par gros temps requiert d'aller vite", souligne Sébastien Maillard, de l'Institut Jacques Delors, insistant sur l'impact, en termes d'image dans le reste du monde, que pourrait avoir un flottement dans la désignation des prochains "visages de l'Europe".
AFP/VNA/CVN