Les tunnels secrets de Londres, témoins d’une histoire d'espionnage

Sous Londres, un réseau de tunnels secrets raconte l’histoire d’espions, de télécommunications secrètes et de l’une des premières connexions du "téléphone rouge".

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Angus Murray (gauche), propriétaire actuel des tunnels secrets de Londres, et un journaliste marchent dans un tunnel sous le quartier de Holborn à Londres, le 29 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Situés à 30 m sous Holborn, ces tunnels ont été conçus pour résister à une attaque nucléaire. Mais leur histoire remonte à la Seconde Guerre mondiale, lorsque, en 1942, ils ont été achevés après le Blitz, mais jamais utilisés comme abri.

D’abord destinés à protéger les Britanniques des nazis, les tunnels ont été transformés en 1944 pour accueillir le Special Operations Executive (SOE), une branche du renseignement britannique créée par Winston Churchill. C’est dans ces tunnels qu’Ian Fleming, l’auteur de James Bond, a travaillé, et son expérience aurait inspiré le laboratoire de "Q", fournisseur de gadgets pour l’agent secret.

Après la guerre, les tunnels ont servi à stocker des documents officiels et ont été aménagés en "war rooms", pour permettre au gouvernement de se replier en cas de guerre. Dans les années 1950, au cœur de la guerre froide, le lieu a été transformé en centre de télécommunications secret. Un réseau souterrain s'étendait sur environ 8.000 m², avec trois accès vers l'extérieur, et y passait notamment le premier câble transatlantique de télécommunication, ainsi qu'une connexion pour le "téléphone rouge", la ligne directe entre la Maison Blanche et le Kremlin.

Les agents travaillant à l’époque au "Kingsway Telephone Exchange", environ 200 employés, évoluaient dans l’obscurité, sans lumière du jour. Ils avaient accès à un bar et à une cantine, dont certains éléments sont encore visibles. Des bureaux oubliés et des téléphones filaires rangés dans un placard témoignent d’une époque révolue. De puissants générateurs alimentaient le site, mais aujourd’hui, ils sont laissés à l'abandon.

Avec l’arrivée de nouvelles technologies de communication dans les années 1980, les tunnels ont perdu leur utilité. Ils ont été transférés à British Telecom avant d'être mis en vente en 2008. Après des années d’abandon, les lieux ont attiré quelques explorateurs urbains, mais c’est en 2023 qu’Angus Murray, un gestionnaire d'investissement, rachète l’endroit avec l’ambition d’en faire une attraction touristique. Il prévoit d'ouvrir le site au public d'ici 2028.

AFP/VNA/CVN

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