Les présidents afghan et pakistanais s'engagent à coopérer

Le président Barack Obama a obtenu le 6 mars que ses homologues afghan et pakistanais réunis à Washington s'engagent à surmonter leurs vieilles suspicions pour combattre ensemble l'extrémisme dans une région d'où continuent à affluer les nouvelles alarmantes.

Des dizaines de milliers de personnes fuyaient le 6 mai de violents combats entre l'armée et les talibans dans le Nord-Ouest du Pakistan. Et la police rapportait la mort de dizaines de civils dans d'autres combats, de l'autre côté de la frontière, entre les forces internationales et les talibans afghans.

Devant l'intensification de la violence en Afghanistan et la progression des talibans au Pakistan, M. Obama a ordonné une nouvelle stratégie intégrant les 2 grands voisins et les pressant de coopérer malgré des relations difficiles. Il a réuni pour la première fois depuis sa prise de fonctions les présidents afghan Hamid Karzaï et pakistanais Asif Ali Zardari.

S'il fallait en croire les déclarations publiques, M. Obama a été entendu. "Ma démocratie se montrera à la hauteur, le peuple pakistanais se tiendra aux côtés du peuple américain et du peuple afghan", a assuré M. Zardari. La politique du dirigeant pakistanais au cours des dernières semaines a vivement préoccupé l'administration américaine (d'un accord de paix avec les talibans à l'apparente lenteur de réaction de l'armée quand cet accord a été brisé et que les talibans se sont dangereusement approchés d'Islamabad).

"Pakistan et Afghanistan sont des frères siamois", a renchéri M. Karzaï, et l'Afghanistan fera "tout son possible pour apporter la paix et la prospérité à nos 2 pays". "Je suis heureux que ces 2 hommes, les dirigeants élus de l'Afghanistan et du Pakistan, mesurent totalement la gravité de la menace à laquelle nous sommes confrontés, et aient réaffirmé leur engagement à y faire face", a dit M. Obama, insistant sur le caractère commun de la menace pour les 3 pays.

Encore récemment, l'administration Obama soupçonnait publiquement le gouvernement pakistanais de capituler devant les extrémistes et s'alarmait du risque que l'arsenal nucléaire pakistanais ne tombe entre de mauvaises mains. Mais avec la contre-offensive de l'armée pakistanaise, la secrétaire

d'État, Hillary Clinton, s'est dite "impressionnée par les actions entreprises actuellement par le gouvernement pakistanais".

L'objectif pour l'administration Obama est de faire en sorte que les 2 pays coopèrent enfin dans le combat contre les extrémistes qui franchissent les frontières entre les 2 pays, mais aussi dans les secteurs commercial ou agricole.

Le gouvernement américain devait ainsi réunir le 6 mai et hier non seulement les 2 présidents, mais une foule de ministres et les responsables du renseignement en sessions de travail.

Si les États-Unis ont actuellement 45.000 soldats en Afghanistan, ils n'ont pas de présence militaire au Pakistan et recourent à des frappes aériennes depuis l'Afghanistan contre les extrémistes.

L'administration Obama affirme ainsi la nécessité de renforcer l'assise du gouvernement pakistanais par l'aide économique.

M. Obama lui-même a reconnu que "la route (serait) difficile. Il y aura encore des violences, et il y aura des revers".

Les informations selon lesquelles des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants, avaient été tués lundi dans des combats et des bombardements des forces américaines sont venues le rappeler.

Mme Clinton a dit que l'administration américaine regrettait "profondément" ces morts. Et M. Obama a dit que les États-Unis feraient tout pour éviter les victimes civiles.

AFP/VNA/CVN

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