Une dizaine de pays membres ou partenaires de l'OTAN participe à la manoeuvre militaire en 2 phases qui durera un mois entier. La première étape qui se déroule du 6 au 19 mai, se concentre sur des exercices de commandement, afin de promouvoir la compatibilité entre les troupes des pays membres.
Cependant, l'entraînement de guerre de campagne sera le cours principal de la deuxième phase qui se déroulera du 21 mai au 3 juin.
La manoeuvre militaire de l'OTAN a suscité de vigoureuses protestations de la part de la Russie. Le président russe, Dmitry Medvedev, l'a qualifiée de "provocation."
L'aggravation de la situation en Géorgie devient un "facteur de déstabilisation" dans la région, a déclaré le 6 mai le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine lors d'une conversation téléphonique avec son homologue américain Daniel Fried.
"Il se passe en Géorgie ce que nous avons toujours craint : l'aggravation d'une situation politique incontrôlable qui est interprétée par les autorités (géorgiennes) comme des agissements de l'ennemi qu'est la Russie", a fait savoir M. Karassine dans un communiqué diffusé après une conversation avec le secrétaire d'État adjoint, M. Fried. "Cela devient un facteur de déstabilisation important dans la région", a-t-il.
La Russie a plusieurs fois dénoncé l'organisation de ces exercices et demandé leur annulation, estimant leur tenue en contradiction avec le cessez-le-feu qui a mis un terme à la guerre russo-géorgienne d'août dernier.
L'OTAN a rejeté les critiques russes, soulignant qu'il s'agit de manoeuvres rassemblant des pays de l'Alliance et des partenaires extérieurs, et que la Russie avait été invitée à envoyer des observateurs, ce qu'elle a refusé de faire.
Par ailleurs, un nouveau contentieux russo-géorgien est venu troubler l'organisation des manoeuvres, la Géorgie ayant accusé la Russie d'avoir tenté de les perturber et de renverser le président géorgien Mikheïl Saakachvili en organisant une mutinerie mardi.
La diplomatie russe a dénoncé ces accusations et estimé que les évènements de mardi étaient une "provocation" organisée par le gouvernement de l'ex-république soviétique caucasienne.
"Je suis convaincu que ce n'est pas un hasard que cette provocation ait eu lieu à la veille des exercices de l'OTAN en Géorgie qui commencent le 6 mai malgré nos mises en garde", a déclaré le 6 mai le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
L'Arménie, l'Estonie, le Kazakhstan, la Lettonie, la Moldavie et la Serbie ont décidé de se retirer de la manoeuvre militaire, selon des reportages.
AFP/VNA/CVN